Plus forte hausse du CAC 40 vendredi, Teleperformance a gagné 3,30% à 228,50 euros. Le gestionnaire de centres d'appels pour les entreprises a annoncé avoir conclu un accord mondial avec la fédération syndicale des services UNI Global Union. Cet accord, qui couvre les 44 000 employés de Teleperformance dans le monde, vise à renforcer la défense du droit des salariés à former des syndicats et à participer à des négociations collectives. Il reflète aussi une volonté concertée de progrès dans le domaine de l'environnement de travail, notamment dans la santé et la sécurité, a indiqué le groupe.

L'accord, qui sera appliqué prochainement en Colombie, en Pologne, en Jamaïque, au Salvador et en Roumanie, s'appuie sur la reconnaissance des droits fondamentaux du travail tels qu'établis par l'Organisation internationale du travail et sur le respect des Principes directeurs de l'OCDE à l'intention des entreprises multinationales. Teleperformance reconnaît également l'UNI comme partie prenante dans le cadre de la loi de devoir de vigilance en France.

Daniel Julien, président-directeur général de Teleperformance, a déclaré : "Depuis la création du groupe, nous nous attachons à être une entreprise responsable et transparente, avec un engagement permanent en faveur de la sécurité et du bien-être de tous nos collaborateurs dans le monde. L'accord signé avec l'UNI crée un cadre complémentaire pour continuer d'améliorer nos pratiques dans l'intérêt de tous nos employés."

Rappelons que depuis jeudi 10 novembre dernier, Teleperformance (qui avait chuté en Bourse de plus de 30% ce jour-là avec à la clé la suspension de sa cotation) est secoué par une enquête en Colombie après des révélations du Time à l'encontre du groupe français, sous-traitant du réseau social TikTok, portant sur des allégations de violation de droit des syndicats, de conditions de travail traumatisantes et de bas salaires dans ce pays.

Par la suite, l'entreprise avait pris la décision de se retirer du segment "le plus offensant" de son activité de modération de contenu (Trust and Safety), au coeur de "l'affaire colombienne".