Zurich (awp) - Temenos chutait lourdement dans les premiers échanges à la Bourse de Zurich vendredi. Si le genevois a livré des résultats du 3e trimestre plus ou moins conforme au consensus et confirmé ses objectifs pour 2021, certains analystes jugeaient sévèrement la copie rendue.

Vers 09h55, le titre Temenos fondait de 13,5% à 115,50 francs suisses, bon dernier du SLI quasiment à l'équilibre. Jeudi, le titre a clôturé à 133,55 francs suisses.

Le développeur genevois de logiciels bancaires a fait état jeudi soir d'un chiffre d'affaires (non IFRS) réalisé entre juillet et septembre qui a rebondi de 8,5% en comparaison annuelle, à 231,6 millions de dollars. Le résultat opérationnel (Ebit) ajusté a progressé de 3,0% à 86,0 millions de dollars, pour une marge correspondante de 37,2%, en repli de 170 points de base (pb) sur un an. La copie rendue par le groupe genevois était alignée sur les projections des analystes sondés par AWP, même si les recettes se sont inscrites tout en bas de la fourchette des prévisions.

Credit Suisse estime que la baisse d'un quart de la valeur contractuelle annuelle (ACV) des logiciels en tant que service (SaaS), qui désigne le chiffre d'affaires total d'un contrat client sur un an, "montre les difficultés auxquelles Temenos fait face" actuellement. La grande banque dit "rester prudente" quant au titre.

Baader Helvea souligne le fait que la zone Europe a enregistré, à nouveau, un recul des licences de logiciels au 3ème partiel, ce qui remet en cause la thèse de la direction sur la reprise dans cette région.

Goldman Sachs juge la valorisation de l'action trop élevée et recommande de se défaire du titre. Dans le sillage de l'arrivée - encourageante - de nouveaux clients comme GreenDot et Mbanq, son expert s'attend toujours à ce que Temenos gagne un grand client aux Etats-Unis, alors que la concurrence s'intensifie outre-Atlantique.

Au contraire, Vontobel recommande le titre à l'achat, alors que "les résultats confirment la dynamique positive des affaires tant dans les régions que les segments". Les Etats-Unis continuent d'être le plus grand contributeur et l'analyste voit de grandes opportunités dans le pays. Il conseille toutefois d'être patient d'ici à ce que le titre atteigne sa "juste valeur".

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