WASHINGTON, 14 janvier (Reuters) - Le président américain
Donald Trump a signé un décret renforçant l'interdiction
annoncée en novembre dernier sur les investissements américains
dans des entreprises considérées comme contrôlées ou détenues
par l'armée chinoise, a annoncé mercredi la Maison blanche.
Cette mesure, qui limite l'accès de la Chine aux marchés
américains, s'inscrit dans le cadre d'efforts de Donald Trump
pour cimenter dans les ultimes jours de son mandat la ligne dure
qu'il adoptée vis-à-vis de Pékin, alors que Joe Biden doit être
investi le 20 janvier.
Aux termes du décret, les investisseurs américains devront
avoir cédé d'ici le 11 novembre 2021 l'intégralité de leurs
actions dans les entreprises désignées par le département de la
Défense comme détenues ou contrôlées par l'armée chinoise.
L'ambassade de Chine à Washington n'a pas répondu dans
l'immédiat à une demande de commentaire.
Il s'agit d'une directive à la portée bien plus large que le
décret signé initialement par Donald Trump en novembre, qui
interdisait seulement aux investisseurs américains d'acquérir
des actions des sociétés placées par Washington sur "liste
noire".
Reuters avait rapporté par le passé que l'administration
Trump envisageait de renforcer les mesures du décret
présidentiel initial.
"Le décret d'aujourd'hui garantit que les Etats-Unis
disposent d'un outil majeur pour protéger les investisseurs
américains contre tout financement de la modernisation de
l'armée chinoise", a dit à Reuters un haut représentant de
l'administration.
Parmi les 35 entreprises placées jusqu'à présent sur "liste
noire" par le Pentagone figurent le principal fabricant de puces
chinois, SMIC, et le géant pétrolier CNOOC.
En revanche, des sources ont déclaré mercredi à Reuters que
l'administration Trump avait fait marche arrière sur son projet
visant à ajouter les géants du numérique Alibaba et
Tencent à cette liste.
(Humeyra Pamuk et Alexandra Alper; version française Jean
Terzian)