LONDRES (Reuters) - Tesco, le plus grand détaillant britannique, a fait état d'un net ralentissement de la croissance de ses ventes au Royaume-Uni au cours de son premier trimestre, en raison d'une base de comparaison difficile avec le même trimestre de l'année dernière, qui avait vu les consommateurs stocker des marchandises lors du premier confinement.

Les ventes du groupe au Royaume-Uni, hors carburant et TVA, ont progressé de 0,5% à périmètre constant au cours des trois mois clos le 29 mai, dépassant la prévision moyenne des analystes d'une baisse de 1,0%, mais bien en-deçà de la croissance de 8,8% enregistrée au trimestre de l'année précédente.

A la Bourse de Londres, l'action Tesco reculait de 2% dans la matinée.

Par rapport au même trimestre de 2019, avant l'impact de la pandémie sur le commerce, les ventes de groupe au Royaume-Uni ont augmenté de 9,3% à périmètre constant.

Selon des données officielles également publiées vendredi, les ventes au détail au Royaume-Uni ont reculé de 1,4% sur un mois en mai, l'assouplissement des mesures de restrictions sanitaires ayant encouragé les dépenses au restaurant plutôt que dans les magasins.

Les magasins alimentaires ont ainsi vu leurs ventes chuter de 5,7% le mois dernier.

Tesco, qui détient 27% du marché britannique de l'alimentation, a néanmoins bénéficié de l'augmentation de la consommation de repas à domicile, initiée avec la pandémie.

Ses ventes en ligne ont également augmenté de 22,2% par rapport à l'année précédente et de 81,6% sur deux ans.

"Si les perspectives du marché restent incertaines, je suis satisfait de notre bon début d'année et je reste enthousiaste quant aux nombreuses opportunités qui s'offrent à nous pour créer de la valeur à long terme ", a déclaré le directeur général du groupe, Ken Murphy.

Tesco a maintenu ses prévisions de bénéfices pour l'exercice 2021-22 et s'attend à un bénéfice d'exploitation annuel pour la distribution, sur la base des activités poursuivies, similaire à celui de 2019-20.

Ses concurrents Sainsbury's et Morrisons ont également prévu une forte reprise des bénéfices cette année, grâce à la réduction des coûts supplémentaires engendrés par la pandémie.

(version française Dagmarah Mackos, édité par Blandine Hénault)

par James Davey