Actualise avec clôture de Wall Street

NEW YORK (awp/afp) - Les marchés boursiers, à l'exception de Wall Street, ont globalement terminé la semaine dans le vert, se concentrant sur des indicateurs rassurants et faisant fi des craintes inflationnistes du début de semaine.

Les places boursières européennes ont fini la semaine dans le vert, notamment Paris (+0,68%), Francfort (+0,44%) et Milan (+1,10%). Londres a quant à elle terminé stable (-0,02%).

"Les investisseurs tentent de transformer ce qui semblait être, à un certain moment, une semaine négative en une semaine positive", constate Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK.

Après une ouverture au beau fixe, Wall Street s'est teintée de doutes. Finalement, le Dow Jones est resté optimiste progressant de 0,36%, tandis que le S&P 500 a hésité (-0,08%) et que le Nasdaq a reculé de 0,48%.

De nouveaux indicateurs sont venus confirmer que la reprise économique était sur la bonne voie en Europe. Dans la zone euro, en France et au Royaume-Uni, l'activité du secteur privé a enregistré une croissance en mai, selon les indices PMI composite du cabinet Markit.

Aux Etats-Unis, l'indice PMI d'activité manufacturière du cabinet IHS Markit a affiché un record pour mai, à 61,5 mais dans le même temps, un indicateur immobilier a montré que les hausses de prix, à un niveau record pour les ventes de logements anciens en avril, avaient encore ralenti les ventes pour le 3e mois d'affilée.

Après la phase des paris sur la reprise et les stimulus, "on entre dans une nouvelle phase où l'on tente d'évaluer combien de temps va durer cette reprise" sachant que le risque le plus important sera l'inflation, a expliqué Karl Haeling de LBBW.

"La question est de savoir jusqu'à quel point les investisseurs" qui ont emprunté pour miser en Bourse quand le marché pariait sur le reprise, "doivent-ils se désendetter pour être à l'aise avec leurs positions", a ajouté l'expert de la Landesbank Baden-Württemberg.

Les taux d'intérêt se détendaient légèrement sur le marché obligataire, particulièrement en Europe, signe d'un certain apaisement sur le front des anticipations d'inflation.

Sur le plan sanitaire, les principaux producteurs de vaccins contre le Covid-19, les pays du G20 et le FMI se sont engagés vendredi à accélérer la vaccination des pays pauvres pour mettre un terme à la pandémie et relancer l'économie mondiale.

L'automobile en forme

Le secteur automobile était bien orienté. A Francfort, Continental a gagné 2,41% à 117,10 euros et BMW 0,72% à 85,30 euros.

A Paris, Renault a pris 0,59% à 32,55 euros et Stellantis a bondi de 1,77% à 15,28 euros.

A New York, vers 17H30 GMT, Ford grimpait de 6,57% à 13,32 dollars et General Motors montait de 1,62% à 56,41 dollars.

Le tourisme optimiste

Les valeurs du voyage sont montées grâce aux espoirs de reprise du tourisme notamment intraeuropéen. A Londres, IAG a bondi de 1,73% à 195,12 pence, Carnival de 1,09% à 1.627,00 pence.

L'aérien n'était pas en reste, Ryanair a pris 2,77% à 16,50 euros à Dublin et à Londres EasyJet est monté de 1,23% à 975 pence et IAG e 1,73% à 195 pence. A Wall Street, United Airlines prenait 1,00% à 55,64 dollars.

Trou d'air pour Lufthansa

Cependant le titre Lufthansa a chuté de 6,50% à 10,16 euros sur le MDax, en raison de la vente par les héritiers du milliardaire Heinz Hermann Thiele, décédé il y a trois mois, de la moitié de leurs actions dans la compagnie aérienne.

Hugo Boss recherché

Le nouveau patron du spécialiste du prêt-à-porter veut plus que doubler en cinq ans le chiffre d'affaires du groupe Hugo Boss (+6,01% à 45,36 euros, au MDax), selon une interview au Manager Magazin. Par ailleurs, selon l'hebdomadaire, qui ne cite pas ses sources, de nouvelles discussions ont lieu autour d'un rachat de l'entreprise.

Le bitcoin rechute

Le bitcoin est reparti à la baisse (-9,99% à 36.075 dollars peu avant 21H00 GMT), après que la Chine a réitéré un avertissement selon lequel elle a l'intention de sanctionner le minage de cryptomonnaies, affirme Bloomberg.

Mercredi la cryptomonnaie avait déjà perdu jusqu'à 30% de sa valeur, à la suite d'un rappel à l'ordre en Chine contre les cryptomonnaies et de propos d'Elon Musk, le patron de Tesla.

L'euro perdait du terrain (-0,34%) face au billet vert, à 1,2185 dollar.

Le pétrole rebondit

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a gagné 2,04% à 66,44 dollars à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juillet, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, bondissait de 2,65% à 63,58 dollars.

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