Ajoute avec clôture de Wall Street et actualisation des cours

New York (awp/afp) - Les marchés européens ont clôturé mercredi en ordre dispersé face à une poussée des rendements obligataires tandis que Wall Street a terminé dans le vert après une réunion monétaire de la Banque centrale américaine (Fed).

Sur le Vieux continent, Paris a perdu 0,01%, Londres 0,60%, et Madrid 0,67% pendant que Francfort a gagné 0,27%, et Milan 0,08%.

Wall Street, hésitante en journée, a conclu en hausse de 0,58% pour le Dow Jones et de 0,29% pour le S&P 500, de nouveaux records. Le Nasdaq s'est redressé de 0,40%.

Comme souvent depuis un mois et demi, une tension sur les marchés obligataires, miroir traditionnel des anticipations d'inflation, a donné quelques sueurs froides en séance aux acteurs du marché.

Le taux américain à dix ans est monté de 5 points de base à 1,68%, le taux allemand à -0,293% et le français à -0,038%. Après la décision de la Fed de laisser les taux inchangés tout en promettant d'être "patiemment accommodante", le rendement sur la dette américaine à 10 ans a un peu fait marche arrière par rapport à son sommet de la journée, à 1,64% à la clôture.

Concernant l'Allemagne, l'inflation pourrait dépasser le cap symbolique des 2% cette année pour la première fois depuis 2012, selon le comité des "sages" qui conseillent le gouvernement en matière économique.

Pour le reste, les investisseurs ont surtout patienté avant les annonces" de la Fed.

Outre sa décision de continuer à soutenir l'économie américaine "aussi longtemps que nécessaire", la Fed a aussi révisé en hausse sa projection de croissance du PIB américain pour 2021 qui passe de 4,2% à 6,5%. L'inflation aussi devrait accélérer à 2,4% cette année, avant de revenir autour de 2% les années suivantes.

Les prévisions médianes des membres de la Fed ne projettent pas de relèvement des taux jusqu'en 2023 pour l'instant.

Parmi les indicateurs du jour outre-Atlantique, les mises en chantier de logements neufs ont plongé de 10,3% en février, du fait de conditions climatiques extrêmes ce mois-là dans le centre du pays.

Plus tôt mercredi, l'Asie a clôturé attentiste: l'indice vedette japonais Nikkei a légèrement reculé de 0,02%. Hong Kong et Shanghai ont fini à l'équilibre.

L'automobile en forme

Le secteur automobile s'est bien porté, en dépit d'une chute de 19,3% sur un an du marché automobile européen en février.

A Francfort, BMW a pris 6,16% à 85,46 euros, le marché étant séduit par la perspective pour 2021 d'une "hausse significative" du bénéfice imposable, qui a chuté de 27% lors de l'exercice précédent en raison du Covid-19.

Volkswagen s'est envolé de 11,04% à 230,80 euros. Le premier constructeur européen a lancé mardi la course pour rattraper le pionnier américain de la voiture électrique Tesla, en affirmant vouloir vendre en 2021 un million de voitures électrifiées et compter dominer ce marché "au plus tard" en 2025.

A Paris, Renault, en tête du CAC 40, a avancé de 3,10% à 39,64 euros quand Stellantis a progressé de 1,41% à 14,94 euros. Les équipementiers Faurecia (+7,07% à 49,85 euros), Valeo (+4,56% à 31,90 euros) et Plastic Omnium (+2,03% à 33,18 euros) n'étaient pas en reste.

Les mines minées

Les titres britanniques liés aux groupes miniers ont reculé dans le sillage du recul du cours des métaux: Anglo-American a perdu 3,94% à 2.889,50 pence et Rio Tinto 2,67% à 5.560,00 pence.

AstraZeneca marque le pas

Le laboratoire pharmaceutique AstraZeneca a reculé de 1,30% à 7.138 pence au lendemain d'une nette hausse intervenue malgré la suspension de son vaccin dans de nombreux pays d'Europe en raison de doutes sur des effets secondaires.

Le pétrole recule avec la hausse des stocks américains

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a conclu à 68,00 dollars à Londres, en baisse de 0,57% par rapport à la clôture de mardi. A New York, le baril américain de WTI pour mars a reculé de 0,31% à 64,60 dollars.

Les réserves commerciales de pétrole brut ont augmenté pour la quatrième semaine d'affilée aux Etats-Unis selon un rapport hebdomadaire.

Dans le même temps, l'euro s'est renforcé par rapport au dollar juste après la décision de la Banque centrale américaine de laisser les taux inchangés. A 19H15 GMT, la devise européenne augmentait de 0,54% à 1,1967 dollar. Le bitcoin gagnait 2,27% à 57.668 dollars.

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