Malgré les récentes annonces du constructeur de véhicules électriques Tesla concernant la baisse de 17,9% de ses livraisons au second trimestre (254.695 unités contre 310 000 au premier trimestre), la valeur est chahutée (- 2% à 668,14 dollars) mais son repli reste contenu. La diminution de ses livraisons est liée à l'impact des restrictions sanitaires en Chine sur sa production et sa chaîne d'approvisionnement, sa plus grande usine, située à Shanghai, ayant dû fermer ses portes.

L'appareil industriel a néanmoins été renforcé cette année avec l'inauguration par Elon Musk de deux nouveaux sites de production: un en avril à Austin au Texas et un à Berlin en Allemagne.

Tesla avait pris les devants en avril en prévenant que les problèmes d'approvisionnement, qui touchent l'ensemble des entreprises de la filière automobile (ex : pénurie de batteries en Chine), allaient continuer à perturber la fabrication du groupe jusqu'à la fin de l'année. Alors que Tesla avait prévu de produire plus d'1,5 million de voitures cette année, cet objectif aurait finalement été ramené à 1,4 million.

Sur le second trimestre, l'action Tesla à Wall Street a perdu 38%. Après la déconvenue sur les livraisons du second trimestre, Jefferies a confirmé son conseil à l'achat et son objectif de 1050 dollars. JP Morgan a maintenu son conseil à vendre.

Les milieux financiers américains de Wall Street les plus optimistes s'attendent à ce que Tesla génère environ 745 millions de dollars de flux de trésorerie disponible au deuxième trimestre, contre 2,2 milliards de dollars au premier trimestre 2022.

Autre mauvaise nouvelle sur le continent européen cette fois : plus de 59 000 véhicules Model 3 et Y 2022 de Tesla vont très certainement devoir être rappelés en Allemagne dans les prochains jours. Un bug logiciel a en effet été détecté sur la fonction d'urgence eCall qui permet d'appeler automatiquement les secours en cas d'accident.