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NEW YORK (awp/afp) - Le tweet dans lequel Elon Musk affirmait en 2018 avoir les financements suffisants pour sortir Tesla de la Bourse a été considéré "faux et trompeur" par un juge, selon un document déposé par des investisseurs ayant porté plainte contre le groupe.

Ces investisseurs ont déposé plainte contre le fabricant de voitures électriques et Elon Musk, les accusant d'avoir perdu de l'argent après la publication de ce tweet qui a fait vaciller l'action pendant quelques jours.

Ils réclament dans le document déposé vendredi et consulté samedi par l'AFP que le juge en charge du dossier ordonne à Elon Musk d'arrêter d'affirmer publiquement qu'il avait bien "sécurisé les financements" pour retirer le groupe de la Bourse à 420 dollars l'action, comme il l'a encore fait lors d'une conférence jeudi.

M. Musk a assuré par le passé qu'il était à l'époque en discussions avec le fonds souverain de l'Arabie saoudite et qu'il était confiant sur l'aboutissement de ces négociations. Mais aucun accord n'a jamais été annoncé.

Selon le document déposé par les investisseurs, le juge a récemment conclu, dans une décision partielle non rendue publique, que "ces affirmations par Musk étaient fausses et trompeuses et que Musk avait fait ces fausses déclarations de manière imprudente et en pleine connaissance des faits qu'il a déformés dans ses tweets".

Les plaignants estiment que Musk s'est lancée dans une campagne publique "pour présenter une version contradictoire et fausse" du tweet en question, ce qui pourrait influencer les jurés lors d'un procès qui doit avoir lieu en mai.

Le gendarme boursier américain, estimant que M. Musk n'avait pas apporté la preuve de son financement, avait aussi déposé plainte à l'époque.

Le régulateur lui avait alors imposé de céder la présidence du conseil d'administration de Tesla, de payer une amende de 20 millions de dollars et exigé par la suite que ses tweets directement liés à l'activité de Tesla soient pré-approuvés par un juriste compétent. Elon Musk, qui cherche actuellement à racheter Twitter, a contesté cette dernière mesure devant un tribunal début mars.

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