Paris (awp/afp) - Le géant israélien des médicaments génériques Teva a publié un bénéfice net en hausse de 11,6% au premier trimestre et réitéré ses objectifs financiers pour 2021, bénéficiant de moindres dépréciations qu'à la même époque l'an dernier.

Le principal fabricant mondial de médicaments génériques, basé en Israël mais coté à New York, a enregistré un bénéfice net de 77 millions de dollars, a-t-il indiqué dans un communiqué mercredi.

Son chiffre d'affaires a en revanche reculé de 9% à 3,98 milliards de dollars, notamment en raison de ventes plus faibles pour les médicaments génériques en Europe. Il a aussi été pénalisé par un changement de la demande pour certains produits sous l'effet de la pandémie, a précisé Teva.

Ce résultat est légèrement inférieur à ce qui était attendu par un consensus d'analystes interrogés par Bloomberg.

Hors éléments exceptionnels, le résultat par action, référence à Wall Street, s'est établi à 63 cents contre 76 cents l'an dernier (-17%).

Pour 2021, le laboratoire a confirmé tabler sur des ventes quasi stables, comprises entre 16,4 et 16,8 milliards de dollars, pour un bénéfice par action qui oscillerait entre 2,50 et 2,70 dollars.

Par régions, le chiffre d'affaires a reculé de 5% sur le premier marché du groupe, l'Amérique du Nord, à environ 2 milliards de dollars, en raison de la baisse des ventes de son médicament contre la sclérose en plaques Copaxone notamment.

Le recul est encore plus marqué en Europe (-13% à 1,2 milliard de dollars), touchée par le repli de la demande pour les médicaments destinés aux affections respiratoires et à la baisse des prescriptions médicales, sous l'effet de la pandémie.

Sur les autres marchés, les ventes chutent de 13% à 490 millions de dollars.

Un procès s'est ouvert récemment en Californie contre quatre laboratoires, dont Teva, accusés de marketing trompeur qui aurait contribué à la crise des opiacés, à l'origine d'une explosion des surdoses aux Etats-Unis.

Trois comtés californiens - dont celui de Los Angeles - et la ville d'Oakland ont porté plainte contre ces entreprises pharmaceutiques pour leur promotion d'anti-douleurs aux opiacés et pour avoir minimisé les risques de dépendance à ces médicaments.

afp/rp