TF1 gagne 1,47% à 8,62 euros à la Bourse de Paris, après que le milliardaire tchèque Daniel Kretisnky a franchi le seuil des 5% au capital du groupe audiovisuel. Vesa Equity Investment, son fonds de droit luxembourgeois, détient désormais 5,05% de la Une, a confirmé ce matin l'AMF. Selon Les Echos, qui ont révélé la nouvelle, l'homme d'affaires pourrait continuer d'accroître ses parts. Contacté par le quotidien, ce dernier déclare croire en TF1 "en raison de sa solidité", ainsi qu'en la fusion avec M6, pour laquelle il se dit très favorable.

M6 progresse pour sa part de 0,85% à 19,04 euros.

Daniel Kretinsky estime qu'un rapprochement entre deux des plus grands groupes audiovisuels en Europe leur permettra d'être mieux armés face à la concurrence. TF1 et M6 doivent en effet faire face à la toute puissance des GAFA en matière de publicité, ainsi qu'à la guerre des contenus menée par les grandes plateformes de streaming.

"Ce projet de fusion est essentiel pour garantir l'indépendance à long terme de la création française de contenu et pour continuer à offrir des contenus locaux diversifiés et de qualité, dans l'intérêt du public", avait affirmé TF1 et M6 dans un communiqué commun au mois de mai dernier.

Les deux groupes avaient notamment exposé leur souhait d'accélérer le développement d'une "plateforme nationale performante combinant une offre de rattrapage et de streaming (fondée sur MyTF1 et 6play) et une offre de SVOD".

Daniel Kretinsky, qui partage cette vision, n'envisage pas que la fusion, dont le sort dépend désormais de l'Autorité de la concurrence, puisse échouer. Il s'était montré lui-même intéressé par l'acquisition de la participation de RTL Group dans M6, avant de se faire coiffer au poteau par la filiale du groupe Bouygues.

Bouygues qui n'a d'ailleurs pas été consulté dans le cadre de cette montée au capital de TF1, même s'il en a été "informé", assure l'homme d'affaires. Le milliardaire n'entend toutefois pas adopter une attitude hostile face à Martin Bouygues, "bien au contraire", affirme-t-il aux Echos, puisqu'il se définit dans ce cas comme "un investisseur minoritaire et passif. Nous ne demandons aucun droit particulier". 

Le propriétaire de Czech Media Invest assure également que "cet investissement est totalement indépendant" de ses autres participations dans des médias français (Elle, Marianne, Le Monde). Il a enfin affirmé avoir "confiance dans l'économie française et ses perspectives".

Valeurs citées dans l'article : TF1, M6 Métropole Télévision, RTL Group S.A.