Thales (2,61% à 87,14 euros) figure parmi les plus fortes hausses du CAC 40, dans le sillage de son point d’activité du premier trimestre 2021. L'équipementier pour l'aérospatiale, la défense et la sécurité a réalisé un d’affaires de 3,917 milliards d’euros, en croissance de 0,5% à données publiées et de +1,9% en organique sur un an. Le groupe parvient ainsi à retrouver la croissance malgré un impact encore important de la crise sanitaire sur les activités d’aéronautique civile et de biométrie.

Du point de vue géographique, la croissance est tirée par les marchés matures, qui enregistrent une croissance organique de 4,5%, portée notamment par la solide dynamique des marchés européens (+6,8%) et australien (+18,9%), en partie compensée par la baisse des marchés émergents (-5,9%).

De leur côté, les prises de commandes s'inscrivent à 3,416 milliards d'euros au premier trimestre 2021, en croissance de 28% à données publiées et de 31% en organique. " Les prises de commandes sont particulièrement dynamiques dans le spatial et la défense ", a souligné Patrice Caine, le PDG de Thales.

Quatre grandes commandes se distinguent en dépassant les 100 millions d'euros. Il s'agit de 2 contrats liés à la fourniture du Rafale à la Grèce et à la France ; de la nouvelle génération du système franco-italien de défense antiaérienne moyenne portée SAMP/T NG et de la commande du satellite de télécommunications Satria destiné à réduire la fracture numérique en Indonésie.

Au final, Thales signe un début d'année convaincant en faisant un peu mieux que ce qu'attendait le marché. Le consensus compilé par la société anticipait un chiffre d'affaires de 3,762 milliards d'euros et des prises de commandes de 3,129 milliards d'euros.

De ce fait, Thales a confirmé l'ensemble de ses objectifs annuels. Début mars, Thales avait dit viser pour 2021 un chiffre d'affaires compris entre 17,1 et 17,9 milliards d'euros et une marge d'Ebit située entre 9,5% et 10% (en hausse de 150 à 200 points de base par rapport à 2020).

A titre de comparaison, les économistes tablent en moyenne sur un chiffre d'affaires de 17,664 milliards d'euros et une marge d'Ebit de 9,8%.


Les objectifs du groupe dirigé par Patrice Caine se basent sur l'hypothèse d'un contexte sanitaire et économique ne connaissant pas de nouvelles perturbations majeures, ainsi que d'une normalisation rapide des chaînes d'approvisionnement mondiales de semi-conducteurs.