Jefferies a abaissé sa recommandation d'Achat à Conserver sur Thales avec un objectif de cours de 118 euros. Suite à cette dégradation, le groupe d'électronique français signe la plus forte baisse du CAC 40 : - 2,97% à 116,65 euros. L'analyste se justifie en expliquant qu'il prévoit " une dynamique limitée des ventes (5,5% de croissance organique contre 6% en 2022) ". Il estime que la croissance du budget de la défense ne se traduira pas encore par une accélération de la dynamique et que des difficultés d'approvisionnement limiteront la production dans l’aéronautique civil et la défense.

" Il est peu probable que la dynamique des marges soit intéressante en 2023, car les vents contraires de l'inflation pèseront sur l'aéronautique et certaines activités de la branche identité et sécurité numériques pourraient souffrir de la récession ", ajoute Jefferies.

Cette baisse de Thales aujourd'hui contraste avec son excellente année 2022 durant laquelle le groupe a caracolé en tête de l'indice CAC 40, avec un gain de 59,49%, distançant nettement son challenger, TotalEnergies.

L'équipementier pour l'aérospatiale, la défense et la sécurité a vu son destin boursier être bousculé par le conflit en Ukraine. Cette guerre de conquête, la première en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, et de haute intensité, a mis en lumière la nécessité d'augmenter fortement les dépenses de défense. Non seulement la quantité d'armements consommée lors de cet affrontement russo-ukrainien est importante, mais elle l'est bien plus élevée que prévu.