PARIS, 10 janvier (Reuters) - Thales ne fera pas d'offre pour prendre une part dans Evidian, future entité séparée d'Atos, a déclaré mardi à Reuters une porte-parole du groupe, sur fond de spéculations sur les marchés d'un intérêt du groupe de défense pour l'entreprise de services du numérique.

Atos a annoncé en juin dernier son projet de scission visant à séparer et combiner la très convoitée division Big Data et Sécurité (BDS) et d'autres actifs, au sein d'une entité baptisée Evidian.

Interrogée sur la possibilité d'une prise de participation de Thales dans Evidian, la porte-parole a indiqué que le groupe n'était pas intéressé, une telle opération ne correspondant pas à la stratégie de Thales.

Thales "n’a aucune intention de se diversifier dans des marchés autres que ceux qu’il sert déjà", a dit la porte-parole.

Des sources avaient indiqué à Reuters l'an dernier que Thales, qui offre aussi des services de cybersécurité à ses clients, travaillait à un projet de rachat des activités BDS d'Atos, avant que ce dernier déclare ne pas vouloir vendre cette division.

Selon les informations des Echos la semaine dernière, Airbus envisage une prise de participation minoritaire dans Evidian.

Atos a rejeté en septembre une offre de rachat d'Evidian pour une valeur d'entreprise de 4,2 milliards d'euros émanant du groupe Onepoint. (Reportage Mathieu Rosemain, Jean Terzian pour la version française, édité par Blandine Hénault)