Le logiciel anti-décrochage MCAS du Boeing 737 MAX a été mis en cause dans deux accidents qui se sont succédé en octobre en Indonésie puis le 10 mars en Ethiopie, faisant 356 morts au total. L'avionneur américain espère convaincre les régulateurs mondiaux que son appareil, cloué au sol depuis le crash du mois dernier, peut maintenant reprendre les airs.

Soixante-sept pour cent de la cinquantaine de compagnies qui exploitent le Boeing 737 MAX ont testé par simulateur le logiciel mis à jour, a dit il y a un plus d'un mois Boeing.

Gary Kelly, directeur général de Southwest Airlines, a dit dans la journée que Boeing avait commis des erreurs qui doivent être réparées tout en ajoutant avoir bon espoir de voir le 737 MAX reprendre du service cet été.

Lors d'une audition devant le Congrès, Dan Elwell a dit s'attendre à un point de Boeing sur son logiciel "la semaine prochaine ou un peu après", ajoutant que la FAA n'autoriserait l'avion à reprendre ses vols que quand "cela ne posera plus aucun problème de sûreté".

Il a également dit que Boeing n'aurait pas dû attendre 13 mois avant de dire à la FAA qu'il avait par mégarde rendu optionnelle une alarme alertant les pilotes d'un décalage des données de vol.

Dan Elwell s'est dit "préoccupé par ce délai. "Nous allons examiner ce point. Treize mois, c'est trop long".

La FAA a annoncé fin avril la tenue d'une réunion le 23 mai avec des représentants d'autres régulateurs au sujet du Boeing 737 MAX

(David Shepardson, Benoit Van Overstraeten pour le service français)