Goldman Sachs subit le sort de JPMorgan et de Citigroup vendredi. L’action de la célèbre banque d'affaires américaine chute de 8,04% à 350,31 dollars, fermant ainsi la marche de l’indice Dow Jones. A l’instar de ses concurrentes, Goldman Sachs a présenté des profits plus faibles que prévu en raison d’une progression élevée des coûts.

Au quatrième trimestre, Goldman Sachs a enregistré un bénéfice net part du groupe en repli de 13% à 3,8 milliards de dollars, soit 10,81 dollars par action. Comme il est de tradition pour Goldman Sachs, le consensus est très éloigné de la réalité, mais il est cette fois-ci bien plus optimiste, à 11,77 dollars. Sur l'année, le bénéfice net, part du groupe, a bondi de 137% pour atteindre le niveau record de 21,15 milliards de dollars.

Sur les trois derniers mois de 2021, les revenus ont pourtant progressé de 8% à 12,64 milliards de dollars, dépassant les prévisions de Wall Street : 12 milliards de dollars. Leur hausse est cependant bien inférieure à celle des coûts, qui ont augmenté de 23% à 7,27 milliards de dollars en raison principalement de la progression des rémunérations.

S'agissant des métiers, la banque d'investissement s'est distinguée avec une hausse de 45% de ses revenus à 3,80 milliards de dollars grâce aux nombreuses opérations de fusions & acquisitions. Il dépassé le consensus Bloomberg s'élevant à 3,07 milliards de dollars. Citigroup a fait part d'une augmentation de 43% et JPMorgan de 28%.

Cette activité a également été l'un des points forts de ses concurrentes ce trimestre. Le chiffre d'affaires du conseil a ainsi bondi de 49% à 1,63 milliard de dollars. Mais Goldman Sachs s'est surtout distinguée au niveau du marché primaire de la dette avec des revenus bondissant de 80% à 948 millions de dollars. Le bénéfice net de la division a flambé de 70% à 1,83 milliard de dollars.

Les métiers de marchés (courtage obligataire et sur actions) en revanche reculé de 7% de leurs revenus à 3,99 milliards d'euros pour un bénéfice net en repli de 43% à 1 milliard de dollars. Les revenus du courtage sur actions ont reculé de 11% à 2,12 milliards de dollars contre -2% pour JPMorgan et -3% pour Citigroup. Les analystes interrogés par Bloombert étaient plus pessimistes.

Ceux du courtage obligataire sont restés pratiquement inchangés à 1,86 milliard de dollars alors qu'ils ont reculé pour ses concurrentes : -16% pour JPMorgan et -20% pour Citigroup. Hors financement, les revenus du courtage obligataire ont reculé de 13% à 1,3 milliard de dollars.