New York (awp/afp) - La banque américaine Goldman Sachs a vu son bénéfice net bondir de 63% au troisième trimestre grâce à la forte activité de ses banquiers d'affaires autour d'opérations de fusions-acquisitions ou de levées de fonds.

Le chiffre d'affaires de la banque a augmenté de 26%, à 13,61 milliards de dollars, dépassant les prévisions qui étaient de 11,67 milliards.

Il a été tiré par les revenus générés par la division de banque d'investissement, qui se sont envolés de 88%.

De nombreuses entreprises ont en effet repris confiance avec le redémarrage économique et s'empressent de mener des opérations de rachat ou de rapprochement, d'emprunter de l'argent ou de lever les fonds sur les marchés, sollicitant pour ce faire les conseils des banquiers d'affaires.

Les traders de Goldman Sachs sont aussi restés actifs, les revenus tirés des activités de marchés augmentant de 23% sur la période.

Le courtage des matières premières, obligations et devises a stagné mais celui des actions s'est envolé de 51%, le mois de septembre ayant été particulièrement volatil sur les marchés financiers.

Le chiffre d'affaires de l'activité de gestion d'actifs a de son côté reculé de 18%, lesté principalement par les pertes liées aux investissements dans les entreprises cotées.

La division consacrée aux particuliers et à la gestion de fortune a vu ses revenus augmenter de 35%.

Goldman Sachs a dégagé au total un bénéfice net de 5,28 milliards de dollars. Ajusté par action et hors élément exceptionnel, le critère de référence à Wall Street, il s'est affiché à 14,93 dollars, soit bien plus que les 10,11 dollars attendus par les analystes.

L'action de la banque prenait près de 2% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse.

La banque américaine, qui avait commencé à réduire les sommes mises de côté au début de la pandémie pour faire face à d'éventuels défauts de paiement de ses clients, a regonflé son coussin financier.

Elle a provisionné 175 millions de dollars sur le trimestre pour s'ajuster notamment au fait que la banque étend son activité de cartes de crédit et doit en conséquence se couvrir plus au cas où ses nouveaux clients ne remboursent pas leurs dettes.

Goldman Sachs a aussi indiqué que ses effectifs avaient augmenté de 5% par rapport à fin juin, reflet de l'embauche des nouveaux diplômés.

afp/buc