(Reuters) - Goldman Sachs va commencer mercredi à supprimer des milliers de postes à travers le monde, ont déclaré deux sources au fait du projet du groupe, qui se prépare à un environnement économique délicat.

D'après l'une des sources, un peu plus de 3.000 emplois devraient être supprimés, mais le total définitif n'a pas encore été fixé.

Goldman Sachs n'a pas souhaité faire de commentaires.

Bloomberg a rapporté dimanche que Goldman Sachs allait licencier 3.200 personnes.

La banque comptait 49.100 employés à la fin du troisième trimestre, après avoir recruté un nombre important de personnes pendant la pandémie de COVID-19.

Si la plupart des principales divisions de Goldman Sachs devraient être affectées, la branche de banque d'investissement sera vraisemblablement au coeur du plan de suppression d'emplois, a dit l'une des sources.

Des centaines d'emplois devraient également être supprimés dans la division, en difficultés, de produits grands publics après la réduction des projets de la filiale Marcus, dédiée aux particuliers, ont indiqué les sources.

Le directeur général de la banque, David Solomon, a envoyé un mémo vocal de fin d'année au personnel, l'avertissant d'une réduction des effectifs dans la première quinzaine de janvier, selon deux sources distinctes. Goldman Sachs a refusé de commenter ce mémo.

Ces suppressions d'emplois interviennent avant le versement des primes annuelles de la banque, qui a lieu généralement à la fin du mois de janvier. Selon plusieurs experts du secteur, ces bonus devraient diminuer d'environ 40%.

Goldman Sachs avait redémarré en septembre son programme annuel de suppression d'emplois, qui avait été suspendu pendant deux ans en raison de la pandémie.

Le groupe réduit généralement son effectif entre 1% et 5% chaque année. Les suppressions d'emplois attendues s'ajouteraient à ces réductions.

Le contexte économique agité en 2022 avec la guerre en Ukraine, la poussée inflationniste et le resserrement monétaire des grandes banques centrales, a mis un coup d'arrêt aux opérations de fusions-acquisitions, ce qui a fait chuter les commissions des banques d'investissement.

Ces dernières ont presque été divisées par deux en 2022, avec 77 milliards de dollars de revenus au niveau mondial, contre 132,3 milliards de dollars un an plus tôt, selon les données de Dealogic.

(Reportage Saeed Azhar à New York et Scott Murdoch à Sydney ; version française Jean Terzian et Jean Rosset, édité par Blandine Hénault)