par Mei Mei Chu et A. Ananthalakshmi

KUALA LUMPUR, 31 mai (Reuters) - Le fabricant américain de pneus Goodyear fait face à des accusations de salaires impayés, d'heures supplémentaires illégales et de menaces contre des travailleurs étrangers dans son usine malaisienne, montrent des documents de justice et des plaintes émises par des ouvriers.

Six anciens et actuels employés étrangers de l'usine et des représentants du département malaisien du Travail ont déclaré dans des entretiens à Reuters que Goodyear effectuait injustement des déductions sur salaires, imposait des heures de travail excessives et refusait de donner à des ouvriers leur passeport.

Le département du Travail a confirmé avoir infligé l'an dernier une amende à l'entreprise américaine pour avoir imposé des heures supplémentaires à des ouvriers étrangers et avoir sous-rémunéré ceux-ci.

Ces accusations, que Reuters rapporte en premier lieu, ont initialement fait surface quand 185 employés étrangers ont déposé trois plaintes contre Goodyear Malaisie auprès du tribunal industriel local - deux plaintes en 2019 et une en 2020 - pour non respect de la convention collective.

Le tribunal a donné raison aux salariés étrangers dans deux affaires l'an dernier, estimant que ces salariés devaient avoir les mêmes droits que les employés malaisiens, montrent des copies des jugements publiées sur le site internet du tribunal. Goodyear a été condamné au versement des impayés et au respect de la convention collective.

Goodyear a refusé de commenter les accusations, citant des procédures judiciaires en cours. (version française Jean Terzian)