* En Europe, le CAC finit en repli de 0,72% et le Stoxx 600 perd 0,59%
* Wall Street dans le rouge à mi-parcours, séance volatile
* Pfizer rassure sur l'efficacité de son vaccin contre le variant Omicron
* De possibles nouvelles restrictions en Grande-Bretagne dès jeudi
par Claude Chendjou
PARIS, 8 décembre (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse
mercredi et Wall Street évoluait également dans le rouge à mi-parcours après
deux séances consécutives de hausse des marchés d'actions, les dernières
informations relatives à l'épidémie de COVID-19 envoyant des signaux
contradictoires.
À Paris, le CAC 40 a terminé en repli de 0,72% à 7.014,57 points. Le
Footsie britannique a reflué de 0,01% et le Dax allemand de
0,8%.
L'indice EuroStoxx 50 s'est contracté de 1,01%, le FTSEurofirst
300 de 0,46% et le Stoxx 600 de 0,59%.
BioNTech et Pfizer ont fait état mercredi de
données préliminaires encourageantes sur une éventuelle efficacité de trois
doses de leur vaccin contre le COVID-19 contre le nouveau variant Omicron du
coronavirus SARS-CoV-2.
"C'est vraiment la première nouvelle positive en termes d'efficacité
potentielle des vaccins actuels", commente Rick Meckler, associé chez Cherry
Lane Investments.
Un probable durcissement dès jeudi des restrictions sanitaires en
Grande-Bretagne pour limiter la propagation de ce variant Omicron alimente
cependant les inquiétudes, entraînant une nouvelle aversion au risque ou un
mouvement de prudence sur les marchés.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a en outre prévenu mercredi que le
nouveau variant était désormais identifié dans 57 pays à travers le monde.
Outre la pandémie, les investisseurs restent attentifs à l'évolution de
l'inflation aux Etats-Unis. Les chiffres mensuels des prix à la consommation,
qui seront publiés vendredi, pourraient alimenter le débat sur le resserrement
monétaire de la Réserve fédérale avant sa réunion la semaine prochaine.
Au Canada, la banque centrale a maintenu mercredi, comme attendu, son taux
d'intérêt à son plus bas niveau historique, à 0,25%, et confirmé prévoir un
premier relèvement de celui-ci pas avant avril 2022, malgré une inflation qui
pourrait rester élevée jusqu'au premier semestre de l'an prochain.
VALEURS EN EUROPE
En Europe, les compartiments défensifs, comme celui de la santé
(+0,28%), ont été les seuls à resister à la tendance baissière, tandis qu'à
l'autre bout du spectre, les valeurs technologiques (-1,44%), qui
avaient soutenu la cote la veille, ont accusé le plus important repli.
A Paris, le laboratoire Valneva a grimpé de 5,58% à la faveur d'un
accord de précommande de son vaccin contre le COVID-19 avec le
Bahreïn.
A Francfort, HelloFresh a chuté de 10,92% en raison d'une
prévision annuelle d'excédent brut d'exploitation ajusté inférieure aux
attentes.
Infineon Technologies a cédé pour sa part 4,58% et
STMicroelectronics 2,75% après l'abaissement du conseil de Morgan
Stanley sur les deux fabricants de semi-conducteurs.
A la hausse, le géant du tourisme TUI (+2,08%) a dit
mercredi s'attendre à une reprise des voyages à l'été 2022.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,19%, le
Standard & Poor's 500 est quasiment stable et le Nasdaq avance de
0,31% après une ouverture dans le vert pour les deux premiers indices et un
début en baisse pour le troisième.
La séance est volatile car les investisseurs tentent d'arbitrer entre les
nouvelles favorables fournies par Pfizer sur son vaccin et les inquiétudes
soulevées par la propagation du variant Omicron dans le monde.
Alors que neuf des 11 principaux secteurs du S&P-500 étaient en territoire
positif à l'ouverture, la plupart sont désormais dans le rouge ou affichent de
très modestes gains.
Le compartiment du transport aérien (+3,33%) se démarque
toutefois positivement, tout comme les croisiéristes à l'instar de Norwegian
Cruise Line , qui s'adjuge plus de 8%.
Goodyear Tire & Rubber prend pour sa part 4,78% à la suite du
relèvement de conseil de Deutsche Bank sur la valeur.
CHANGES
Sur le marché des changes, l'indice mesurant l'évolution du dollar
face à un panier de grandes devises reflue de 0,38% à 95,9 points, mais il reste
proche de son pic de l'année à 96 points, atteint le 24 novembre.
L'euro se traite à 1,1326 dollar.
La livre sterling a fini en repli de 0,61%, à 0,85615 face à l'euro
, et en très légère baisse, à 1,32325 contre le dollar après
des informations de médias britanniques selon lesquelles le gouvernement
pourrait recommander jeudi le recours au télétravail et rendre obligatoire un
pass sanitaire pour les grands rassemblements.
TAUX
Sur le marché obligataire, les rendements souverains sont repartis à la
hausse après avoir nettement souffert dans la matinée des informations sur un
éventuel durcissement sanitaire en Grande-Bretagne.
Le rendement des Treasuries à dix ans avance de cinq points de
base à 1,531%, tandis que son équivalent britannique de même échéance
a fini en hausse de près de trois points à 0,761%.
Le rendement du Bund allemand à dix ans a gagné environ six
points de base à -0,312% et son équivalent français près de sept
points à 0,044%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier évolue sur une hausse prudente, les investisseurs
tentant de mesurer l'impact du variant Omicron: le Brent prend 0,8% à 76
dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate)
0,9% à 72,7 dollars.
A SUIVRE JEUDI:
(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)
(Reportage Claude Chendjou, édité par Bertrand Boucey)