Le groupe compte sur la croissance organique de ses ventes pour atteindre cet objectif.

"Tous les segments voient une demande extraordinaire et tous les marchés, à l'exception de la Grèce et du Japon, sont en croissance", a déclaré Nick Hayek lors d'une conférence de presse.

En janvier et février, les recettes de Swatch ont enregistré une croissance à deux chiffres, a-t-il ajouté.

Le fabricant de montres basé à Bienne, un des points névralgiques de l'industrie horlogère en Suisse, bénéficie d'une forte demande en provenance des pays asiatiques.

"Le grand défi sera de livrer nos produits en 2011", a-t-il précisé, en soulignant que les inventaires se situent actuellement à des niveaux très bas.

Swatch est confronté à des goulots d'étranglement au niveau de la production et pourra difficilement satisfaire la demande cette année, a-t-il ajouté, tout en notant que le groupe comptait investir entre 200 et 250 millions de francs suisses en 2011 pour accroître les capacités de production.

Connu pour ses montres en plastiques multicolores, le groupe est également le premier producteur mondial de mouvements horlogers, notamment pour le compte de société tierce dans l'industrie horlogère helvétique.

La semaine dernière, Nick Hayek a annoncé que Swatch visait désormais un chiffre d'affaires de plus sept milliards de francs en 2011, après un mois de janvier exceptionnel cette année.

La vigueur du franc suisse, qui a atteint des sommets au cours des derniers mois face à l'euro et au dollar, reste une source d'inquiétude, a souligné le directeur financier Thierry Kenel.

Swatch Group, qui est également propriétaire de marques haut de gamme telles que Breguet, Blancpain ou Omega, a dit en février que le poids de la devise pourrait l'amener à augmenter ses prix de 4 à 6%, selon les marques et les régions.

Vers 15h35 GMT, l'action Swatch groupe cédait 3,16% à 386,00 francs, sous-performant l'indice européen des valeurs de la consommation, en baisse de 1,19%.

Silke Koltrowitz, Nathalie Olof-Ors pour la version française, édité par Benoît Van Overstraeten