5 septembre (Reuters) - Le groupe industriel américain Timken Co a annoncé jeudi la prochaine scission de son activité de production d'acier, sous la pression d'un fonds activiste qui est son principal actionnaire.

La nouvelle faisait monter le titre de 6,2% dans les transactions d'après-Bourse à Wall Street.

Le fonds Relational Investors, qui détenait 8% du capital au dernier décompte début août, militait pour une séparation de l'acier et avait le soutien du fonds de pension californien CalSTRS.

Timken, qui fabrique aussi des roulements et des systèmes de transmission de puissance, était opposé à cette initiative en faisant valoir que la division d'acier n'aurait pas suffisamment de surface financière pour entreprendre de grands projets en solo.

L'acier représente environ le tiers du chiffre d'affaires du groupe fondé en 1899 à St Louis et aujourd'hui présent dans une trentaine de pays mais cette activité était en déclin ces dernières années en raison de la faiblesse des marchés industriels et énergétiques.

En mai, les actionnaires de Timken avaient apporté leur soutien à la proposition de Relations Investors et le conseil d'administration s'est plié à leur voeu jeudi.

La nouvelle entité pour l'acier aura un chiffre d'affaires de l'ordre de 1,7 milliard de dollars (1,3 milliard d'euros), à comparer à des ventes de 3,4 milliards pour le reste du groupe, qui gardera la raison social de Timken Co.

James Griffith conservera son poste de directeur général jusqu'à la scission, qui devrait être effective dans les 12 mois, puis laissera sa place à Richard Kyle, un des responsables de la division roulements et transmission de puissance.

L'entreprise sidérurgique sera dirigée par Ward "Tim" Timken, actuel président du conseil d'administration.

Avant l'annonce, l'action Timken a clôturé en hausse de 3,1% à 60,26 dollars sur le New York Stock Exchange. (Rohit T. K. à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)