New York (awp/afp) - Wall Street a ouvert en baisse vendredi, après des déclaration d'un responsable de la Fed appelant à une hausse des taux directeurs et dans un contexte de pétrole en recul: le Dow Jones perdait 0,85%, le Nasdaq 0,86%.

Vers 14H20 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 156,86 points à 18.323,05 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 45,23 points à 5.214,25 points. L'indice élargi S&P 500 concédait 21,56 points, soit 0,99%, à 2.159,74 points.

Jeudi, la Bourse de New York avait reculé, déçue par l'attentisme de la Banque centrale européenne (BCE), qui a maintenu sa politique monétaire inchangée: l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a perdu 0,25% à 18.479,91 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,46% à 5.259,48 points.

La baisse des cours fait "suite à une nouvelle dose de commentaires d'officiels de la Fed en faveur d'une hausse des taux et à un pétrole en retrait après la hausse de la veille", ont indiqué les courtiers de Charles Schwab dans une note.

Vendredi, Eric Rosengren, président de l'antenne régionale de la Réserve fédérale (Fed) de Boston et pourtant réputé jusqu'ici grand partisan d'un maintien des taux bas, a, pour la seconde fois en deux semaines, indiqué qu'il était temps de normaliser graduellement la politique monétaire américaine.

Même si un relèvement des taux lors de la prochaine réunion du comité monétaire (FOMC) les 20 et 21 septembre semble toujours peu probable aux acteurs de marchés, cela a relancé les spéculations et pesé sur les cours.

Cela vient s'ajouter à la déception causée jeudi par une autre banque centrale, la BCE, qui n'a pas prolongé son programme de rachats d'actifs (Quantitative Easing) au-delà de mars 2017 comme l'espéraient certains investisseurs.

"Des inquiétudes géopolitiques ont été suscitées par l'annonce d'un essai nucléaire nord-coréen", ont ajouté les analystes de Charles Schwab.

Le régime nord-coréen affirme avoir réussi son cinquième essai nucléaire vendredi, le plus puissant à ce jour.

Autre facteur à la baisse, les cours du pétrole chutaient vendredi, se rééquilibrant au lendemain d'un bond qui avait suivi l'annonce d'une chute massive et inattendue des stocks de pétrole brut aux États-Unis.

- Twitter limite sa chute -

Les valeurs pétrolières Exxon Mobil (-1,24% à 87,95 dollars), Chevron (-1,11% à 102,96 dollars) et Marathon (-1,15% à 42,95 dollars) souffraient de la faiblesse des cours du brut.

Dans le même secteur, le groupe d'équipements pétroliers Williams perdait 3,50% à 30,06 dollars après l'annonce que son concurrent Enterprise Products Partners (-0,59% à 27,09 dollars) n'était plus intéressé pour le racheter.

Le titre de Twitter limitait ses pertes à 0,37% à 18,63 dollars, après avoir fortement chuté la veille, les investisseurs voyant les espoirs d'un rachat du réseau social s'amenuiser.

Les rumeurs de rachat du géant des biotechnologies Monsanto par l'allemand Bayer n'ont pas soutenu son cours, en recul de 0,97% à 107 dollars.

La banque Wells Fargo, en baisse de 0,33% à 49,74 dollars, ralentissait sa chute liée à l'annonce jeudi d'une amende de 185 millions de dollars et du licenciement de 5.300 employés pour avoir ouvert pendant cinq ans des comptes bancaires fictifs au nom de clients à leur insu.

L'avionneur américain Boeing, qui planche sur un modèle plus grand et plus allongé de la version remotorisée du 737 pour contrer le succès commercial de l'A321 Neo du rival Airbus, perdait 1,69% à 130,65 dollars.

Le marché obligataire reculait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 1,659%, contre 1,599% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,383%, contre 2,303% précédemment.

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