C'est "la plus vieille agence de voyage de la planète", comme cela est écrit à peu près partout ce matin. La liquidation judiciaire de Thomas Cook va forcer les autorités de dizaines de pays et d'assureurs à trouver des solutions de rapatriement pour leurs ressortissants bloqués en vacances.

Le directeur général, Peter Fankhauser, a publié un communiqué pour exprimer son désarroi, en prenant sa part de responsabilités dans l'échec du refinancement. "Je voudrais m'excuser auprès de nos millions de clients, et milliers d'employés, de fournisseurs et de partenaires qui nous soutiennent depuis de nombreuses années", écrit-il dans le communiqué publié ce matin.

L'organisme britannique en charge de l'aviation civile, la CAA, est en train de plancher avec le gouvernement de SA Majesté sur le rapatriement de 150 000 britanniques sur les quinze prochains jours. Thomas Cook organise à la fois l'hébergement et le transport. Sa compagnie aérienne n'a plus le droit de voler. Environ 600 000 clients sont actuellement concernés dans le monde. Quant aux voyageurs qui ont réservé des séjours mais qui ne les ont pas encore effectués, ils risquent également de perdre gros.

Thomas Cook était plombé par sa dette et par des performances financières qui se dégradaient continuellement à cause de la concurrence sévère des voyagistes en ligne et d'un contexte compliqué, notamment par le Brexit. La faillite a des conséquences sur d'autres acteurs du secteur, comme l'illustre le communiqué publié par On the Beach Group tôt lundi matin. Le spécialiste des vacances à la plage prévoit des charges exceptionnelles en relation avec l'organisation du rapatriement de ses clients, puisque certains voyageaient avec des avions Thomas Cook. "Le groupe pense être en mesure de récupérer les frais liés à l'annulation des vols via des demandes en remboursement, comme ce fut le cas lors de la faillite de Monarch en 2017", peut-on lire dans le communiqué diffusé par la société.

Depuis le début du mois, d'autres acteurs du tourisme ont été contraints à la faillite. En France, les transporteurs Aigle Azur et XL Airways, qui représentent ensemble plus de 1 500 emplois, luttent pour une solution de reprise.