Thomson Reuters a annoncé mardi un chiffre d'affaires et un résultat opérationnel du premier trimestre en hausse mais légèrement inférieurs au consensus, tout en revoyant à la baisse sa prévision de revenus annuels du fait de l'impact de la pandémie de nouveau coronavirus sur l'économie mondiale.

Thomson Reuters, contrôlé par la famille canadienne Thomson, a annoncé prévoir un programme de réduction de coûts de 100 millions de dollars (environ 92 millions d'euros) et précisé qu'il n'avait aucune échéance de dette à rembourser avant 2023. Le groupe a également précisé disposer de suffisamment de liquidités pour les 12 prochains mois et ne pas envisager de modifier son dividende.

La maison mère de l'agence de presse Reuters News a publié un chiffre d'affaires du premier trimestre en hausse de 2% à 1,52 milliard de dollars, soutenu par ses activités juridiques et dans le secteur des entreprises, ainsi qu'un bénéfice d'exploitation en progression de 6% à 290 millions de dollars.

Le bénéfice par action ajusté s'est établi à 48 cents par action, soit un cent en deçà des attentes de Wall Street, selon des données de Refinitiv.

Thomson Reuters table désormais sur une croissance de son chiffre d'affaires total de 1% à 2% cette année, alors qu'il tablait sur une progression comprise entre 4,5% et 5,5% en février.

"Dans la mesure où la plus grande partie de nos revenus proviennent de la vente d'informations et de solutions logicielles dématérialisées et sur abonnement, nos activités ont traditionnellement été résistantes au cours du temps, mais elles ne sont pas immunisées contre le ralentissement récent de l'économie mondiale", a déclaré le nouveau directeur général Steve Hasker, qui a succédé à Jim Smith à ce poste en février, cité dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires de Reuters News est resté stable au premier trimestre, à 155 millions de dollars, mais en données organiques (comparables), il affiche un recul de 4% sous l'effet des annulations de conférences liées à la pandémie en cours dans l'activité événementielle Reuters Events, acquise à l'automne 2019.

Thomson Reuters, dont les dirigeants ont annoncé vouloir réduire les dépenses discrétionnaires, prévoit par ailleurs de boucler au second semestre la cession de sa part de 45% dans le spécialiste des données et de l'analyse financières Refinitiv, une de ses anciennes divisions.

London Stock Exchange Group a précisé le mois dernier être déterminé à clôturer le rachat de Refinitiv pour 27 milliards de dollars dans le courant du second semestre.

(Nick Zieminski, version française Myriam Rivet, édité par Bertrand Boucey)