par Foo Yun Chee
BRUXELLES, 22 juin (Reuters) - Le Tribunal de l’Union
européenne (UE), deuxième plus haute cour de justice en Europe,
a confirmé mercredi le veto antitrust imposé il y a trois ans au
projet de fusion de Thyssenkrupp et Tata Steel
.
Ce projet, annoncé en juin 2018, devait permettre à la
coentreprise de devenir le deuxième sidérurgiste d'Europe
derrière ArcelorMittal.
La Commission européenne a toutefois déclaré qu'elle
pourrait entraîner des hausses de prix importantes et exigé des
mesures correctives qui, selon Thyssenkrupp, remettraient en
cause la logique de l'opération.
Dans sa décision de 2019, l'autorité de la concurrence de
l'Union européenne avait déclaré que les entreprises n'avaient
pas proposé de concessions suffisantes pour répondre à ses
préoccupations. Thyssenkrupp et Tata Steel ont contesté cette
décision devant le Tribunal, à Luxembourg.
"Dans son arrêt de ce jour, le Tribunal rejette l’ensemble
des arguments invoqués par l’entreprise et confirme la décision
de la Commission", a déclaré mercredi le Tribunal.
Les parties peuvent faire appel sur des questions de droit
devant la Cour de justice, la plus haute juridiction de l'Union
européenne.
Thyssenkrupp a déclaré avoir pris note de la décision.
"Nous restons d'avis que le blocage par la Commission
européenne de l'entreprise commune avec Tata Steel Europe en
2019 était une mesure disproportionnée", a déclaré l'entreprise.
Tata Steel Europe n'a pas répondu aux sollicitations de
Reuters dans l'immédiat.
(avec la participation de Tom Kaeckenhoff à Düsseldorf et
Christoph Steitz à Francfort; version française Valentine
Baldassari, édité par Kate Entringer)