Berlin (awp/afp) - Le conglomérat allemand Thyssenkrupp a indiqué lundi soir être à recherche d'un partenaire en vue d'une possible fusion de sa branche acier, face à l'impact du coronavirus qui aggrave sa situation financière déjà fragile.

Le groupe s'attend avec la pandémie à une "augmentation structurelle des surcapacités existantes en Europe", souligne un communiqué publié à la suite d'une réunion du conseil de surveillance.

"C'est la raison pour laquelle Thyssenkrupp examine aussi des solutions possibles de consolidation pour l'activité acier et garde toutes les options ouvertes", ajoute le groupe, qui avait déjà tenté une fusion en 2019 avec l'indien Tata, interdite par le gendarme européen de la concurrence.

En crise depuis plusieurs années, l'acier, activité historique du groupe a perdu, sur un an, 372 millions d'euros de résultat d'exploitation au second trimestre 2018/2019, à cause de la pandémie.

Thyssenkrupp a ainsi partiellement confirmé des informations du quotidien économique allemand Handelsblatt, selon lequel le conglomérat industriel mène des pourparlers certains de ses concurrents dans l'acier, dont le chinois Baosteel, le suédois SSAB, mais aussi une nouvelle fois Tata.

Plus globalement, le groupe compte "accélérer" ses projets de restructuration, et s'apprête à réduire la voilure pour survivre.

Thyssenkrupp confirme ainsi être à la recherche "d'options de consolidations" pour sa filiale Marine Systems Business, spécialisée dans les chantiers navals.

"Des options nationales et européennes sont possibles", estime Thyssenkrupp.

Une annonce faite quelques jours après que l'italien Ficantieri a confirmé l'existence de discussions avec le groupe allemand.

L'ancien fleuron industriel allemand, cherche enfin à nouer "un partenariat ou une vente" de sa division de construction d'usines, Plant Technology, et "examine les options de vente ou d'une fermeture de site" pour ses divisions "Infrastructure", "Heavy Plate" et "Battery solution".

Déjà confronté en 2019 à de grandes difficultés du fait de la crise de l'acier européen, le groupe est désormais frappé de plein fouet par la pandémie de coronavirus, et cherche des liquidités.

Thyssenkrupp comptait sur la vente de sa lucrative activité ascenseurs, pour 17,2 milliards d'euros, conclue en février dernier, pour se donner un nouveau départ. Mais cela ne suffira pas.

Face au coronavirus, "il est aujourd'hui clair que nos marges de manoeuvre financières vont être clairement limitées", a récemment commenté Martina Merz, la présidente du groupe.

afp/rp