Berlin (awp/afp) - Le conglomérat allemand Thyssenkrupp montait lundi à la Bourse de Francfort, après des informations de presse faisant état de discussions entre le groupe et certains de ses concurrents internationaux en vue d'une fusion dans l'acier.

A 11h48 GMT, le titre gagnait 7,43% à 4,73 euros, dans un Mdax des valeurs moyennes en hausse de 2,13% à 23.767,49 points.

Le journal économique allemand Handelsblatt a révélé lundi l'existence de pourparlers entre le groupe et certains de ses concurrents dans l'acier, dont le chinois Baosteel et le suédois SSAB, pour un rapprochement avec sa filiale sidérurgie Thyssenkrupp Steel Europe.

Selon le quotidien, les discussions se poursuivent également avec Tata Steel Europe, un an après l'échec d'un précédent projet de fusion entre les deux entreprises, interdit par le gendarme européen de la concurrence.

Le groupe, déjà confronté à de grandes difficultés du fait de la crise de l'acier européen, est désormais frappé de plein fouet par la pandémie de coronavirus, et cherche des liquidités.

Sa division sidérurgique a perdu 372 millions d'euros de résultat opérationnel au second trimestre 2019/2020, et compte supprimer 10% de ses effectifs d'ici 2026.

Thyssenkrupp comptait sur la vente de sa lucrative activité ascenseurs, pour 17,2 milliards d'euros, conclue en février dernier, pour se donner un nouveau départ. Mais cela ne suffira pas.

Face au coronavirus, "il est aujourd'hui clair que nos marges de manoeuvre financières vont être clairement limitées", a récemment commenté Martina Merz, la présidente du groupe.

Selon le Handelsblatt, les négociations dans l'acier pourraient aboutir à une prise de participation majoritaire d'un de ses concurrents dans le capital de la filiale acier de Thyssenkrupp.

Le conglomérat est également en discussion avec son concurrent dans les chantiers navals Fincantieri, en vue d'éventuelles consolidations.

Thyssenkrupp n'a officiellement confirmé l'existence d'aucune de ces discussions.

Le conseil de surveillance du groupe se réunit lundi après-midi pour discuter d'une nouvelle stratégie face aux effets de la pandémie.

afp/rp