Francfort (awp/afp) - Le conglomérat industriel allemand Thyssenkrupp a relevé mercredi ses prévisions de bénéfice d'exploitation et de chiffre d'affaires après une progression au deuxième trimestre de son exercice décalé, attribuée à la hausse des prix et à des mesures de restructuration.

Le chiffre d'affaires a progressé de 24% à 10,6 milliards d'euros (11,1 milliards de francs suisses), le résultat d'exploitation (EBIT) ajusté a presque quadruplé sur un an à 802 millions d'euros et le bénéfice net part du groupe est passé dans le vert: 565 millions contre une perte de 211 millions sur la même période en 2021, selon un communiqué.

Le groupe prévoit désormais une hausse d'au moins 10% des ventes et un EBIT ajusté d'au moins 2 milliards d'euros, contre 796 millions sur l'année 2020/2021. Il avait annoncé une progression autour de 5% et un résultat d'exploitation entre 1,5 et 1,8 milliard d'euros auparavant.

Thyssenkrupp, qui produit aussi bien des tôles d'acier que des sous-marins, a été fortement touché par la pandémie de coronavirus en 2020, cumulant les pertes.

Mais, depuis plusieurs mois, le groupe connaît une amélioration constante de ses résultats, grâce, notamment à une lourde restructuration menée depuis deux ans.

Ce plan incluait la suppression de près de 11'000 postes et la vente de nombreuses divisions.

Mais le conglomérat historique profite aussi de la hausse des prix, qui lui permet d'être plus rentable.

"La hausse des prix du marché a clairement contribué" à l'amélioration du résultat, notamment dans les divisions "Material services" (services d'ingénierie) et acier, explique Martina Merz, directrice générale du groupe.

Ces deux branches ont respectivement affiché un bénéfice d'exploitation de 336 millions et de 479 millions d'euros. Au deuxième trimestre de l'exercice décalé précédent, le résultat avait encore été de 126 et 47 millions d'euros pour ces deux divisions.

"L'augmentation de notre performance et la focalisation de notre activité portent également ses fruits", ajoute-t-elle, cité dans le communiqué.

Côté sous-marins, Thyssenkrupp a enregistré 3,1 milliards d'euros de commandes contre 401 millions il y a un an grâce à la signature d'un contrat conséquent en janvier.

Certaines activités ont toutefois souffert des pénuries de matériaux, causées par la pandémie de coronavirus, et des effets secondaires de la guerre en Ukraine.

L'activité d'équipementier automobile notamment a de justesse fini dans le vert avec un EBIT de 3 millions d'euros, plombée par les arrêts de production dans le secteur dus au manque de câbles fabriqués en Ukraine et les perturbations liées à la flambée de Covid-19 en Chine.

afp/jh