PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le joaillier Tiffany a indiqué dans la nuit de mercredi à jeudi contester une demande du groupe de luxe français LVMH de repousser de plusieurs mois un procès devant se tenir devant un tribunal du Delaware, saisi par le groupe américain.

LVMH avait renoncé la semaine dernière au rachat de Tiffany en raison d'une injonction du gouvernement français, suscitant la colère du joaillier américain qui a saisi les tribunaux afin d'obtenir la réalisation de ce mariage à 16,2 milliards de dollars.

Dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi, Tiffany souligne que LVMH a demandé au tribunal de tenir le procès dans "six ou sept mois". "Nous demandons instamment au tribunal de tenir le procès selon un calendrier qui permettra de prendre une décision avant la date de fin de l'accord de fusion, fixée au 24 novembre", a indiqué le président du conseil d'administration de Tiffany, Roger Farah, cité dans le communiqué.

Contactés par l'agence Agefi-Dow Jones, des porte-parole de LVMH n'étaient pas disponibles dans l'immédiat.

Dans le même communiqué, Tiffany conteste également les critiques de LVMH sur sa gestion pendant la crise sanitaire. "L'équipe dirigeante de Tiffany a été un gardien responsable de l'entreprise tout au long de la pandémie, prenant grand soin de protéger et de développer la marque tout en préservant la santé et le bien-être des clients et des employés", a assuré la société.

Contrairement à LVMH, Le joaillier estime que les impacts de la pandémie et des mouvements sociaux aux Etats-Unis ne constituent pas une situation de force majeure ("material adverse effect") et ne sont ainsi pas de nature à remettre en cause le contrat signé par les deux groupes sur leur rapprochement.

-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: VLV

Agefi-Dow Jones The financial newswire