Les cimentiers brésiliens CSN Cimentos, filiale du sidérurgiste CSN SA, Cimentos Mizu et Cimento Apodi, dans lequel Titan Cement International détient une participation, font partie des soumissionnaires pour les actifs que LafargeHolcim Ltd a mis en vente, ont déclaré deux personnes ayant connaissance du dossier.

Lafarge, le plus grand cimentier du monde, s'attend à un produit de 1 à 1,5 milliard de dollars, ont déclaré ces personnes sous couvert d'anonymat afin de préserver la confidentialité des discussions.

Les trois petites entreprises ont pour objectif d'acquérir une grande partie des activités de Lafarge dans le pays, qui comprennent 10 usines de production, ont précisé les sources.

Les plus grands cimentiers brésiliens, Votorantim Cimentos SA et Intercement Brasil SA, ont également proposé des offres, mais ont dû se contenter d'une partie des activités en raison de restrictions antitrust, ont ajouté les personnes.

Votorantim a fait une offre pour les unités de production de la région du nord-est, et Intercement pour celles des États de Rio de Janeiro, Espirito Santo et Minas Gerais, dans le sud-est du pays, selon les sources. Toute acquisition est soumise à l'approbation du CADE, le chien de garde antitrust brésilien.

Intercement a refusé de commenter. LafargeHolcim, Apodi et Mizu n'ont pas répondu aux demandes de commentaires en dehors des heures de bureau samedi. Votorantim Cimentos a déclaré dimanche qu'elle était toujours "attentive aux opportunités du marché" mais qu'elle n'avait pas fait d'offre pour les actifs de Lafarge.

La vente, gérée par l'unité de banque d'investissement d'Itau Unibanco Holding SA, ne fera pas l'objet d'un second tour d'enchères, et Lafarge négociera avec chaque soumissionnaire, ont précisé les sources.

Un accord pourrait être annoncé en août, ont-elles ajouté. (Reportage de Tatiana Bautzer et Carolina Mandl à Sao Paulo ; édition de Richard Chang et Daniel Wallis)