Tokyo (awp/afp) - Le conglomérat japonais Toshiba a maintenu mercredi ses prévisions pour son exercice 2022/23 entamé le 1er avril malgré l'impact des pénuries et de la hausse des coûts des matériaux, refusant de commenter le processus d'examen des offres de rachat qu'il a reçues.

Entre avril et juin, Toshiba a subi une perte opérationnelle de 4,8 milliards de yens (34,8 millions d'euros), après un bénéfice opérationnel de 14,5 milliards de yens un an plus tôt, à cause de l'impact de la pénurie de semi-conducteurs et de la flambée des coûts des matériaux et logistiques, a-t-il expliqué dans un communiqué.

Son bénéfice opérationnel a cependant bondi de 43,9% sur un an à 25,9 milliards de yens (187,8 millions d'euros) grâce à des gains non-opérationnels.

Ses ventes sont restées stables (+1,8% sur un an), à 740,6 milliards de yens (5,4 milliards d'euros).

Toshiba a maintenu inchangées ses prévisions annuelles formulées en mai, estimant que la hausse de ses prix à la vente compenserait l'impact de la pénurie de semi-conducteurs et la flambée des coûts des matériaux, qu'il attend plus fort que précédemment estimé.

Le groupe s'attend ainsi toujours à un bénéfice opérationnel de 170 milliards de yens (1,2 milliard d'euros), en progression de 7% sur un an, et à des ventes stables sur un an à hauteur de 3.300 milliards de yens (23,9 milliards d'euros).

Interrogé en conférence de presse mercredi, le directeur financier du groupe, Masayoshi Hirata, n'a pas souhaité faire de commentaires sur l'examen des offres de rachat reçues par l'ancien fleuron industriel et technologique japonais.

Le groupe à l'histoire centenaire a beaucoup perdu de son lustre depuis un énorme scandale de maquillage de ses comptes révélé à partir de 2015 et de grosses difficultés financières par la suite, qui l'ont contraint à ouvrir son capital à des fonds activistes étrangers.

Après une valse de ses dirigeants et le retrait d'un projet de scission retoqué par ses actionnaires en mars, l'entreprise avait annoncé début juin avoir reçu huit offres de rachat non contraignantes, ainsi que deux offres d'alliances capitalistiques et commerciales, puis début juillet avoir sélectionné "plusieurs partenaires potentiels" pour un deuxième tour d'offres, sans préciser lesquels.

afp/rq