Toshiba a dit jeudi prévoir pour l'exercice 2016-2017, qui a commencé le 1er avril, un bénéfice d'exploitation de 120 milliards de yens, conforme à une précédente estimation.

La perte opérationnelle de 719,1 milliards de yens de l'année 2015-2016 a notamment été le fait d'une dépréciation de 260 milliards de yens de la valeur de Westinghouse, la filière nucléaire de Toshiba, décision prise fin avril par le groupe pour achever de lever les doutes sur ses pratiques comptables.

Révélé à l'automne 2015, le scandale de plus d'un milliard d'euros a poussé Toshiba à se restructurer, avec plus de 14.000 suppressions de postes à la clé, et à vendre sa division équipements médicaux, sur laquelle le groupe avait compté pour tirer ses résultats vers le haut, à Canon pour 5,2 milliards d'euros.

Il y a moins d'une semaine, Toshiba, qui veut réduire en taille pour se concentrer sur les puces, l'énergie nucléaire et les infrastructures, a annoncé la nomination d'un nouveau directeur général, Satoshi Tsunakawa.

En raison d'un moindre demande mondiale de smartphones, Toshiba voit cependant le bénéfice opérationnel de sa division mémoires revenir à 24 milliards de yens cette année contre 110 milliards en 2015-2016.

La catastrophe nucléaire de Fukushima, en mars 2011 au Japon, continue par ailleurs de peser sur les perspectives de cette énergie.

En plus de ces incertitudes pesant sur deux secteurs d'activité, le groupe, selon des analystes, pourrait devoir renforcer sa base de capital.

Mais Toshiba a été placé en septembre par les autorités boursières japonaises sur une liste de surveillance après que le Tokyo Stock Exchange a évoqué des procédures de contrôle internes insuffisantes, ce qui complique la levée de fonds via le vente d'actions ou d'obligations.

"Nous nous pencherons sur une stratégie de renforcement du capital une fois que l'environnement sera approprié", a déclaré Masayoshi Hirata, directeur financier de Toshiba.

(Makiko Yamazaki, Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)