Paris (awp/afp) - Total a vu son bénéfice net bondir à 3,3 milliards de dollars (3 milliards de francs suisses) au premier trimestre, dopé par la remontée des cours des hydrocarbures, a-t-il annoncé jeudi.

Ce chiffre se compare aux seulement 34 millions de dollars de bénéfice engrangés un an plus tôt, quand le marché pétrolier et gazier était déprimé par la crise du Covid-19.

Au premier trimestre, le géant français fait même mieux qu'au premier trimestre de 2019 (3,1 milliards), avant la crise.

Le résultat net ajusté, qui exclut des éléments exceptionnels, atteint pour sa part 3 milliards de dollars, en hausse de 69% sur un an.

Là aussi, il est supérieur à celui du premier trimestre de 2019 (2,8 milliards) et ce "malgré un environnement moins favorable", a souligné le PDG de Total, Patrick Pouyanné, cité dans un communiqué.

"Total est déjà revenu à son rythme de résultats élevés comme avant la crise", a-t-il aussi insisté dans le quotidien Sud Ouest, assurant que "tout va bien".

"Au premier trimestre, le groupe tire pleinement parti de prix du pétrole et du gaz", a-t-il commenté.

Les cours du Brent de la mer du Nord ont en effet atteint en moyenne 61,1 dollars sur le trimestre, contre 50,1 dollars un an auparavant et seulement 44,2 dollars au quatrième trimestre de 2020.

L'Opep pèse sur la production

Les marchés pétroliers s'étaient effondrés l'an dernier à cause de la pandémie qui a ralenti l'activité économique et quasiment mis à l'arrêt certains secteurs d'activité comme le transport aérien.

Ils se sont depuis nettement repris avec les perspectives économiques plus optimistes et l'avancée de la vaccination.

La production d'hydrocarbures de Total a par ailleurs reculé de 7% au premier trimestre sur un an, en partie pour se conformer aux coupes décidées par l'Opep et ses alliés pour soutenir les cours.

Côté aval, la situation est toutefois moins favorable pour Total, qui a souffert de marges de raffinage très dégradées, notamment en Europe.

Malgré l'amélioration de la conjoncture globale, l'entreprise reste prudente pour l'avenir.

"L'environnement pétrolier reste volatil et dépendant de la reprise de la demande mondiale, toujours affectée par la pandémie de la Covid-19", remarque le groupe, qui prévoit toujours 500 millions d'économie cette année.

Total prévoit des investissements entre 12 et 13 milliards de dollars en 2021, dont la moitié pour sa croissance. Sur cette dernière part "près de 50% seront alloués aux renouvelables et à l'électricité", domaines dans lequel il se diversifie de plus en plus.

afp/fr