Aurélien Hamelle a fait ces commentaires lors de la présentation des perspectives énergétiques de Total, qui prévoient des scénarios de demande mondiale à l'horizon 2050.
Le scénario des tendances actuelles de l'entreprise ne prévoit pas non plus la levée de l'interdiction actuelle des États-Unis sur les nouvelles installations d'exportation de gaz naturel liquéfié (GNL).
POURQUOI C'EST IMPORTANT
Avant l'élection de mardi, l'ancien président Trump a fait campagne sur un programme comprenant un retour sur les réglementations climatiques adoptées sous la présidence de Joe Biden et destinées à limiter les émissions de gaz à effet de serre de l'industrie pétrolière et gazière.
Il s'agit notamment de quitter l'accord de Paris, en vertu duquel les pays s'engagent à limiter le réchauffement climatique à 2 degrés Celsius d'ici à 2050, et d'annuler potentiellement l'IRA phare de M. Biden, qui prévoit des subventions et des incitations massives en faveur des technologies d'énergie propre.
CONTEXTE
TotalEnergies est un acheteur majeur de gaz naturel américain pour l'exportation, avec 10 millions de tonnes métriques par an sous contrat, plusieurs gisements de schiste américains en amont, et un pipeline de projets futurs.
L'entreprise possède également un portefeuille de 25 gigawatts de projets solaires, éoliens et de batteries aux États-Unis, et envisage plusieurs sites de production de carburants renouvelables.
CITATIONS CLÉS
"Nous prenons en compte la législation existante dans notre scénario des tendances actuelles, et pour que l'IRA soit remis en question, il faudrait que le Congrès soit contrôlé par les Républicains, ce qui, selon les sondages, est peu probable", a déclaré M. Hamelle.
"Ce que nous constatons également avec l'IRA, qui a offert un cadre de soutien au financement privé de toutes les technologies à faible teneur en carbone, c'est que les États et les districts républicains ont également bénéficié de la création d'emplois ...
"Ce qui est clair, c'est que les États-Unis donneront le rythme de la transition énergétique mondiale... Nous n'avons pas prévu de scénario 'pire que les tendances actuelles'".