Plus forte hausse de l'indice CAC 40, TotalEnergies s'adjuge 4,16% à 56,62 euros après l’annonce surprise, dimanche, par les pays de l'Opep +, de réduire leur production de pétrole. Les géants pétroliers du Golfe, l'Irak, l'Algérie, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Koweït ont évoqué une " mesure de précaution " visant à stabiliser le marché. Ils vont ainsi réduire leur production de plus de 1 million de barils. L'Arabie saoudite enregistrera la réduction la plus importante, en abaissant sa production de 500 000 barils par jour et l'Irak de 211 000 barils par jour.

Cette réduction de la production de pétrole sera effective à partir du mois de mai et jusqu'à la fin de l'année. Les réductions s'élèvent à 1,65 million de barils par jour, y compris la réduction de 500 000 barils par jour annoncée précédemment par la Russie, qui devait initialement expirer à la fin du mois de juin. En octobre dernier, l'Opep+ avait déjà décidé de réduire sa production de 2 millions de barils par jour.

" Nous nous attendons donc à ce que la réduction réelle de la production soit cette fois-ci proche du chiffre annoncé. " Ces annonces surprennent le marché et nous nous attendons à une réaction positive des prix du pétrole, peut-être jusqu'à 5 dollars le baril. Nous avons modélisé une production de l'OPEP+ stable par rapport aux niveaux actuels jusqu'à la fin de l'année ", estime UBS dans sa note d'analyse du 2 avril.

A savoir si cette réduction de la production pétrolière reflète un affaiblissement de la demande, l'analyste souligne ainsi que " ce n'est peut-être pas le cas cette fois-ci bien que cette annonce suscite des inquiétudes quant à la vigueur de la demande de pétrole ".

Suite à cette décision, le cours du baril de Brent bondit de 5,83% à 84,39 dollars et celui du WTI de 5,64% à 79,93 dollars.

Les autres valeurs pétrolières françaises, comme CGG et Vallourec progressent aussi nettement de respectivement 5,51% à 0,75 euro et 1,81% à 11,83 euros. Même effet en Europe : Shell gagne 3,98% et BP 4,25%.