Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a cédé 0,15% lundi, freinée par une recrudescence de l'épidémie de Covid-19 en Chine, seconde économie mondiale, ce qui jette un froid sur les perspectives de croissance mondiale.

L'indice vedette CAC 40 a reculé de 10,01 points, à 6.634,45 points. La cote Parisienne était montée de 1,04% vendredi, bouclant ainsi sa septième semaine de hausse (+0,76%).

La Chine a rapporté lundi deux nouveaux décès de malades du Covid-19, alors que plusieurs grandes villes continuent d'imposer de sévères restrictions sanitaires.

Cette évolution refroidit les espoirs d'un assouplissement prochain de la politique sanitaire du pays, où confinements locaux, quarantaines et dépistages continuent d'être imposés à grande échelle.

"Pour l'Europe, c'est plutôt une bonne nouvelle que la Chine ne rouvre pas son économie d'un coup, car cela aurait renchérit les prix du pétrole et du gaz, or l'inflation est le premier problème pour l'Europe", a estimé Vincent Juvyns, stratégiste pour JP Morgan AM, auprès de l'AFP.

Les cours du pétrole chutaient d'ailleurs d'environ 5% lundi face aux craintes de baisse de la demande chinoise de pétrole.

"On pense que l'inflation en Europe devrait atteindre son pic durant ce trimestre", a indiqué Vincent Juvyns.

En Allemagne, les prix à la production ont d'ailleurs enregistré une baisse mensuelle en octobre, la première depuis mai 2020, grâce à la chute des coûts de l'énergie.

Le chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE) s'est montré plus prudent lundi: l'inflation va rester dynamique avec des "prix de l'énergie l'année prochaine (qui) devraient rester plus élevés que prévu", a prévenu Philip Lane.

Il a de plus affirmé que la BCE allait probablement prolonger son cycle de hausse de taux au-delà de 2022, en appelant les salariés et les entreprises à la retenue pour soutenir le combat contre l'inflation.

Les entreprises "doivent faire attention à ne pas augmenter excessivement leurs marges", les salariés "doivent faire attention à ce qu'est une augmentation salariale soutenable" sur le long terme, a-t-il dit.

TotalEnergies sombre avec le pétrole

Plombée par la chute des prix du pétrole, l'action du géant énergéticien français TotalEnergies a terminé en bas du CAC 40, perdant 3,08% à 55,63 euros. Maurel & Prom a aussi reculé, de 3,72%, à 4,01 euros.

Vallourec sort du rouge, mais chute en Bourse

Vallourec, spécialisé dans les tuyaux sans soudure pour l'industrie pétrolière, est sorti du rouge au troisième trimestre, bénéficiant notamment d'un "souci de sécurité énergétique" des pays privés de gaz russe ainsi que de la décision "difficile" de fermer ses usines en Allemagne en 2023 pour garantir sa "survie". Le bénéfice d'exploitation est cependant inférieur aux prévisions des analystes.

L'industriel français a annoncé pour le troisième trimestre un résultat net part du groupe de 6 millions d'euros, après une perte de 7 millions l'an passé, sur un chiffre d'affaires en hausse de 54% à 1,28 milliard d'euros.

Le titre a chuté de 13,23% à 9,97 euros. Depuis début 2022, il affiche toutefois une progression d'environ 13%.

Lysogène fait le yoyo

Le titre de Lysogène a chuté de 19,08% à 0,62 euro. Vendredi, il avait bondi de près de 60% après avoir annoncé la tenue le 23 novembre d'une conférence pour présenter de nouvelles données concernant les résultats de l'étude d'une thérapie expérimentale contre la MPS IIA, une maladie génétique.

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