PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le spécialiste de l'énergie Total a confirmé jeudi ses objectifs de production pour 2019, après une hausse de 9% de cette dernière au cours d'un deuxième trimestre marqué par des marchés volatils et des perspectives toujours incertaines pour la croissance de la demande mondiale d'hydrocarbures.

"Les marchés restent volatils avec un Brent qui s'est établi à 69 dollars le baril en moyenne au deuxième trimestre, en hausse de 9% par rapport au trimestre précédent mais avec des prix du gaz en retrait de 36% en Europe et 26% en Asie", a expliqué le PDG du groupe, Patrick Pouyanné, cité dans un communiqué.

Pour les trois mois clos le 30 juin, la major pétrolière a dégagé un résultat net part du groupe de 2,89 milliards de dollars, comparé à un bénéfice de 3,72 milliards de dollars sur la même période en 2018.

Le bénéfice net ajusté, calculé au coût de remplacement, hors éléments non récurrents et hors effet des variations de juste valeur, a reculé à 2,89 milliards de dollars au deuxième trimestre, contre 3,55 milliards de dollars un an plus tôt. "Cette baisse s'explique par la baisse du résultat opérationnel net ajusté des secteurs et par l'augmentation du coût net de la dette nette sur un an notamment du fait de la remontée des taux d'intérêt en dollar", a expliqué Total dans un communiqué.

Selon un consensus réalisé par FactSet, les analystes tablaient en moyenne sur un résultat net ajusté de 2,34 milliards de dollars. Le résultat net ajusté, qui exclut certains éléments comme les stocks de pétrole et des participations financières, est très suivi par les opérateurs de marché.

Le résultat opérationnel ajusté du groupe est ressorti à 3,59 milliards de dollars au deuxième trimestre, contre 4,18 milliards de dollars un an plus tôt. Cette baisse de 14% par rapport au deuxième trimestre 2018 est principalement due à la baisse des prix du Brent et du gaz sur un an.

La dette nette de Total s'établissait à 31,01 milliards de dollars à la fin juin, contre 29,74 milliards de dollars fin mars et 23,77 milliards de dollars fin juin 2018. Le ratio dette nette sur capital s'affichait ainsi à 20,6% à la fin juin, contre 19,8% trois mois auparavant et 16,5% fin juin 2018. Les taux d'endettement à fin mars et juin 2019 intègrent l'impact de la nouvelle norme comptable IFRS 16, entrée en vigueur au 1er janvier, selon laquelle certains contrats locatifs sont désormais comptabilisés dans la dette.

La production d'hydrocarbures de Total a atteint 2,96 millions de barils équivalent pétrole (BEP) par jour au deuxième trimestre, en hausse de 9% sur un an.

Pour l'ensemble de l'année, Total a confirmé s'attendre à une croissance supérieure à 9% de sa production d'hydrocarbures, "grâce à la montée en puissance de projets démarrés en 2018 et aux démarrages au premier semestre de Kaombo Sul en Angola et Culzean en mer du Nord britannique ainsi que ceux à venir de Johan Sverdrup en Norvège et Iara 1 au Brésil".

"Depuis le début du troisième trimestre 2019, le Brent évolue au-dessus de 60 dollars le baril dans un contexte de reconduction des quotas de la coalition OPEP+ et des incertitudes sur l'évolution de la production en Libye, au Venezuela et en Iran. L'environnement reste volatil avec une incertitude sur la croissance de la demande d'hydrocarbures liée aux perspectives sur la croissance économique mondiale", a prévenu Total.

"Le groupe maintient sa discipline sur les dépenses en 2019 avec un objectif d'investissements organiques autour de 14 milliards de dollars et de coûts de production de 5,5 dollars par baril équivalent pétrole. Le point mort cash organique avant dividende restera inférieur à 30 dollars le baril", a précisé Total. Au deuxième trimestre, ce point mort organique a été inférieur à 25 dollars et celui après dividende inférieur à 50 dollars le baril, a souligné l'énergéticien.

-Alice Doré, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 90; adore@agefi.fr ed: VLV

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