TotalEnergies recule en bourse de 0,13% à 53,20 euros après la signature d'un accord avec le groupe canadien de distribution d'alimentation et de carburants, Couche-Tard. L'accord porte sur les réseaux de stations-service du groupe producteur d'électricité et de gaz dans quatre pays européens. D'une part, les deux groupes s'associent en Belgique et au Luxembourg au sein d'une co-entreprise (TotalEnergies, 40% et Couche-Tard, 60%) qui exploitera 619 stations. TotalEnergies accélérera ainsi la transformation de ces deux réseaux en maximisant leurs ventes hors carburants pétroliers.

D'autre part, en Allemagne et aux Pays-Bas, TotalEnergies cédera à Couche-Tard l'intégralité de ses réseaux de stations-service, soit 1198 stations en Allemagne et 392 au Pays-Bas. TotalEnergies se concentrera sur le développement des nouvelles mobilités (électrique et hydrogène) dans ces pays.

Les quatre réseaux resteront alors à la marque TotalEnergies aussi longtemps qu'ils continueront d'être approvisionnés en carburants par la Compagnie, durant au moins cinq ans, notamment grâce à ses raffineries d'Anvers (Belgique) et de Leuna (Allemagne).

Le projet de transaction, qui repose sur une valeur d'entreprise de 3,1 milliards d'euros (soit plus de 15 années de cash-flow net après impact fiscal), porte sur les réseaux de stations-services et les activités de cartes carburant pour clients professionnels.

Pour TotalEnergies cette opération s'inscrit dans sa stratégie de transformation en compagnie multi-énergies et dans son ambition d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, ensemble avec la société. Le groupe énergétique s'est fixé pour objectif de réduire de 30% ses ventes de produits pétroliers d'ici 2030 afin de ne ni vendre ni raffiner plus de carburants qu'elle ne produit de pétrole.

En outre, TotalEnergies explique qu'il conservera les activités de recharge électrique hors stations (hub de recharges), la distribution d'hydrogène, les activités de vente en gros de carburants ainsi que le réseau de stations AS24 pour les poids lourds.

De son côté, Couche-Tard prévoit de " financer cette acquisition proposée en utilisant les liquidités disponibles, les facilités de crédit existantes, le programme de papier commercial aux États-Unis et un nouveau prêt à terme " .