TotalEnergies a annoncé mercredi un résultat net ajusté de 4,2 milliards de dollars pour le premier trimestre 2025, en baisse de 18 % sur un an et légèrement inférieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 4,3 milliards selon un consensus LSEG Refinitiv. Et ce malgré une production en hausse de 4% sur un an. Cette baisse s’explique principalement par le recul des prix du pétrole et la faiblesse persistante des marges dans le raffinage.

Le géant de l’énergie, actif tant dans les hydrocarbures que dans les renouvelables, souligne que le marché pétrolier reste volatile, dans un climat marqué par les incertitudes liées aux nouvelles politiques tarifaires du président américain Donald Trump. Le groupe anticipe des marges de raffinage et pétrochimiques toujours "déprimées" dans les mois à venir.

En revanche, TotalEnergies tire parti de prix du gaz "soutenus" en Europe, dans un contexte de reconstitution des stocks. En effet, les stocks de gaz en Europe sont tombés à des niveaux assez faibles en raison d’un hiver froid. Or, l’objectif est de remplir les réserves à 90% d’ici au début de l’hiver prochain.

Dans ce contexte, TotalEnergies maintient le cap sur le retour aux actionnaires. Il prévoit un acompte sur dividende de 0,85 euro par action pour le premier trimestre, en hausse de 7,6 %, et confirme la poursuite de son programme de rachats d’actions à hauteur de deux milliards de dollars au deuxième trimestre.

L’ensemble des groupes pétroliers pâtit du repli des cours du pétrole. Le baril de Brent est en baisse d’environ 16% depuis le début de l’année. Et il semble difficile d’espérer une reprise dans les prochains mois. Car du côté de la demande, la guerre commerciale lancée par Donald Trump a conduit à une révision à la baisse de la croissance mondiale, qui devrait se traduire par une moindre demande de pétrole. Et du côté de l’offre, l’OPEP a commencé depuis début avril à remettre sur le marché une partie des 2.2 millions de barils par jour de coupes de production décidées fin 2022. Par ailleurs, des dissensions internes, causées notamment par le Kazakhstan qui dépasse ses quotas de production, pourraient renforcer la pression à la baisse sur les prix.

Une situation qui se reflète dans le parcours boursier des valeurs pétrolières. Ainsi, TotalEnergies sous-performe largement le CAC40 sur un an. Un constat que la séance du jour devrait confirmer puisque le titre est en net repli à la Bourse de Paris, alors que l’indice parisien est à l’équilibre.