par America Hernandez
PARIS, 23 mai (Reuters) - TotalEnergies
relancera son projet de gaz naturel liquéfié (GNL) au Mozambique
une fois qu'elle aura appliqué les recommandations d'un rapport
sur les droits de l'homme publié mardi, a déclaré la major
pétrolière.
"Les partenaires de Mozambique LNG ont pris connaissance du
rapport de Jean-Christophe Rufin. Les partenaires du projet ont
décidé d’un plan d’action à la suite des conclusions de ce
rapport", a déclaré à Reuters un porte-parole de TotalEnergies.
"Ce plan va maintenant être mis en œuvre. Tout en notant des
améliorations sur le plan sécuritaire sur le terrain, il n’y a
pas de date de restart ("redémarrage"-Ndlr) à cette heure,"
a-t-il ajouté.
TotalEnergies détient une participation de 26,5% dans le
projet interrompu en 2021, après une attaque djihadiste liée à
l’organisation Etat islamique dans la province de Cabo Delgado,
dans le nord du Mozambique, où se trouve le projet de gaz
naturel liquéfié.
Le rapport, préparé par l'ex-ambassadeur et médecin
humanitaire Jean-Christophe Rufin, note que si le conflit armé
devrait se poursuivre, les zones dangereuses sont désormais
situées au sud et à l'ouest du site destiné au projet lui-même.
Le plan d'action sera supervisé par Jean-Christophe Rufin et
prévoit la rémunération des familles déplacées d'ici juillet,
ainsi que la construction de nouvelles maisons d'ici la fin de
l'été et l'amélioration de l'accès à la pêche.
Il prévoit aussi de renégocier les relations avec les forces
de sécurité et de créer une fondation pour l'amélioration de la
vie locale, dotée d'un budget pluriannuel de 200 millions de
dollars.
Mozambique LNG devait initialement livrer sa première
cargaison en 2024, avec pour objectif de produire jusqu'à 43
millions de tonnes de gaz par an.
Les autres partenaires du projet sont les sociétés
mozambicaine ENH, japonaise Mitsui & Co, thaïlandaise PTTEP et
indiennes ONGC Videsh, Bharat Petroleum et Oil India.
(Reportage America Hernandez, version française Nathan Vifflin,
édité par Kate Entringer)