Tokyo (awp/afp) - Alors qu'un scandale de tests inappropriés sur ses moteurs grossit, le fabricant japonais de camions et de bus Hino a été chassé mercredi d'une coentreprise dans les nouvelles technologies pour véhicules utilitaires pilotée par Toyota, sa maison mère.

La décision d'évincer Hino de CJPT, coentreprise japonaise créée en 2021 sous la houlette de Toyota et incluant également les constructeurs Daihatsu, Isuzu et Suzuki, a été prise par les parties prenantes à l'initiative du PDG de Toyota, Akio Toyoda, selon un communiqué.

"Les irrégularités commises par Hino sont incompatibles avec les aspirations et les objectifs de CJPT", et continuer d'inclure Hino dans ses activités ne serait pas bien vu par les clients et l'opinion publique, a fait valoir M. Toyoda selon le communiqué de la coentreprise, diffusé par Toyota.

Hino a ainsi été exclu de tous les accords existants entre les membres de CJPT et sa part de 10% dans la coentreprise sera transférée à Toyota, est-il précisé.

Lundi, Hino avait annoncé la découverte de nouveaux cas de tests de performance inappropriés sur ses moteurs, affectant cette fois-ci ses camions légers, après déjà les poids lourds et poids moyens.

Ce scandale embarrasse aussi Toyota, qui détient un peu plus de 50% de Hino, lequel fabrique certains camions légers vendus au Japon sous la marque du géant automobile mondial.

Hino et Toyota se retrouvent par ailleurs confrontés à une action collective en justice récemment lancée aux Etats-Unis pour réclamer des dommages-intérêts à cause de cette affaire.

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