Actualisé après fermeture de Wall Street

New York (awp/afp) - Wall Street a terminé en berne mercredi après une nouvelle hausse des taux de la Réserve fédérale américain et un ton plus ferme sur l'inflation tandis que les Bourses européennes sont restées prudentes en attendant sa décision.

Les places boursières européennes ont connu une clôture dans le rouge: Paris a perdu 0,21%, Francfort et Milan ont cédé 0,26% et Londres a reculé de 0,09%.

A New York, les indices qui évoluaient en territoire positif jusqu'à l'issue de la réunion monétaire, ont conclu dans le rouge. Le Dow Jones a cédé 0,42%, le Nasdaq 0,76% et le S&P 500 0,61%.

Si les taux des dettes des Etats européens à dix ans progressaient légèrement, ceux des bons du Trésor américain ont encore reculé à 3,47% pour ceux à dix ans, reflétant les craintes renouvelées d'une récession.

La banque centrale américaine (Fed) a relevé comme prévu les taux au jour le jour de cinquante points de base mais surtout elle s'est montrée moins optimiste sur l'évolution de l'inflation, ce qui a refroidi les investisseurs.

"Les prévisions sont plus sévères que ce que l'on attendait", a noté Ian Shepherdson de Pantheon Macroeconomics.

La banque centrale a par ailleurs drastiquement réduit sa prévision de croissance pour 2023, tablant désormais sur 0,5% contre 1,2% auparavant.

Enfin, le patron de la Fed Jerome Powell a clairement laissé entendre que les hausses de taux ne sont pas terminées pour 2023 et le comité monétaire voit désormais le niveau final des taux au jour le jour au-dessus de 5%.

"Dans l'ensemble, tout ce que le marché a entendu aujourd'hui était belliciste", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.com à l'AFP.

"Il y a comme un éteignoir sur le marché avec la menace que les taux pourraient aller plus haut qu'on ne le souhaite", a-t-il ajouté.

Jeudi, ce sera au tour de la Banque d'Angleterre et de la Banque centrale européenne de se prononcer.

L'évolution des politiques monétaires inquiète d'autant plus que les investisseurs craignent que les taux d'intérêt élevés poussent l'économie mondiale en récession.

Du côté des devises, du pétrole et du bitcoin

Les prix du pétrole ont bondi, entraînés par les incertitudes concernant l'impact de la fuite d'un oléoduc entre le Canada et les Etats-unis et une forte hausse surprise des réserves de brut américaines.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, s'est apprécié de 2,50%, pour clôturer à 82,70 dollars.

Quant au prix du baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en janvier, il a lui aussi gagné 2,50%, à 77,28 dollars.

Le dollar évoluait proche de ses plus bas depuis juin face à l'euro mercredi. Vers 21H20 GMT, le billet vert cédait 0,44% face à la monnaie unique, à 1,0681 dollar pour un euro.

Perspectives positives dans le tourisme

L'action du numéro un mondial du tourisme TUI a chuté de 8,03% à Londres. Le groupe a presque divisé par dix sa perte nette l'an dernier grâce à la reprise des voyages et veut conforter en 2023 le retour positif de son résultat opérationnel.

Le groupe aérien allemand Lufthansa (+1,29%) est toujours intéressé par un rachat de la compagnie publique italienne ITA Airway, malgré l'abandon du partenaire suisse MSC, avec qui il avait fait une offre commune en janvier, a affirmé son PDG mercredi, dans une interview au quotidien allemand "Die Zeit".

A New York, la compagnie aérienne Delta Airlines a gagné 2,79% après avoir annoncé que son chiffre d'affaires en 2023 pourrait progresser de 15% ou 20% signalant "une robuste demande" pour les voyages.

Tesla a poursuivi sa chute (-2,58%). Du coup Elon Musk, son patron et nouveau propriétaire de Twitter, a perdu son rang d'homme le plus riche du monde au profit de Bernard Arnault, pdg du groupe de luxe LVMH.

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