L'action Twitter reste sous pression en Bourse, reculant pour la troisième séance consécutive (-2,39% à 30,84 dollars). Le site de microblogging continue de se faire voler dans les plumes par Donald Trump, mais se rebiffe. Au lendemain de la signature d'un décret visant à limiter la large protection juridique que la loi fédérale offre actuellement aux médias sociaux, le président américain s'en est de nouveau pris à Twitter en début d'après-midi. Il l'a accusé de ne " rien faire contre tous les mensonges et la propagande de la Chine ou de la gauche radicale du parti démocrate ".

Loin de se laisser intimider par Donald Trump, Twitter avait signalé quelques heures plus tôt un tweet du président comme violant ses règles en glorifiant la violence. Donald Trump évoquait dans des tweets les émeutes à Minneapolis après la mort d'un afro-américain lors de son arrestation par la police. 

La tension entre la Maison Blanche et la firme de Jack Dorsey est née de la décision de cette dernière d'ajouter à ses tweets sur le vote par correspondance des messages invitant les lecteurs à vérifier la véracité de ses affirmations.

Facebook a implicitement critiqué la décision de Twitter dans une interview à Fox News. Mark Zuckerberg ne pense pas que Facebook ou toute autre plateforme internet "devrait être l'arbitre de la vérité" et qualifié de "dangereux" le fait de décider "de ce qui est vrai". Dans un article publié cette semaine, le Wall Street Journal rapportait que Facebook avait décidé de mettre fin à ses efforts visant à rendre le site moins susceptible d'alimenter la polarisation de la société. 

Une des raisons motivant cette décision est que certains changements proposés auraient affecté de manière disproportionnée les utilisateurs et les éditeurs conservateurs, à un moment où la société était confrontée à des accusations de partialité politique.

Valeurs citées dans l'article : Twitter, Facebook