New York (awp/afp) - Twitter dégringolait à Wall Street jeudi dans les échanges électroniques suivant la clôture après avoir fait part d'une croissance inférieure aux attentes de son nombre d'usagers quotidiens dits "monétisables" au troisième trimestre.

Ce nombre, qui reflète le volume d'utilisateurs pouvant être exposés à de la publicité sur le site et l'application du réseau social, s'est établi à 187 millions de personnes, en hausse de 1 million par rapport au trimestre précédent, alors que les analystes s'attendaient à 196 millions.

Le titre de Twitter, qui avait grimpé pendant la séance, s'enfonçait de plus de 15% vers 21H30 GMT dans les échanges électroniques.

En dehors du raté sur la croissance de son nombre d'usagers, Twitter, sous pression politique aux Etats-Unis pour sa modération des contenus sur sa plateforme, a largement dépassé les attentes de Wall Street.

Son chiffre d'affaires s'est établi à 936 millions de dollars, en très nette hausse par rapport aux 777 millions de dollars anticipés.

Le groupe a enregistré un bénéfice net de 28,7 millions de dollars. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, cela représente une hausse de 19 cents, supérieure aux 6 cents attendus par le marché.

Les recettes publicitaires du réseau social, qui sont sa principale source de revenus, ont, elles, augmenté de plus de 15% en rythme annuel.

Twitter s'est toutefois dit méfiant sur l'avenir immédiat.

"A l'approche de l'élection présidentielle américaine, il est dur de prédire comment le comportement des annonceurs va évoluer", a indiqué le groupe dans un communiqué.

"Au deuxième trimestre, de nombreuses marques ont ralenti ou suspendu leurs dépenses en réaction aux troubles sociaux aux Etats-Unis avant de les faire remonter pour se remettre à niveau", a rappelé l'entreprise.

Les résultats de Twitter sont publiés au lendemain de l'audition devant des sénateurs américains de son patron, Jack Dorsey, aux côtés des dirigeants de Facebook et Google.

Républicains et démocrates ont fait part de leur longue liste de griefs à l'encontre des plateformes, tantôt accusées de "censure" politique, tantôt taxées de laxisme face aux contenus problématiques.

afp/rp