Pékin (awp/afp) - Le réseau social chinois Weibo veut lever 485 millions d'euros lors d'une seconde cotation en Bourse à Hong Kong, a annoncé lundi l'entreprise déjà cotée au Nasdaq, dans un contexte de rivalité sino-américaine.

Les start-up chinoises ont longtemps été encouragées à lever des fonds aux Etats-Unis pour se développer.

Mais dans un contexte d'affrontement croissant avec Washington, en particulier dans le domaine de la technologie, la Chine incite ses pépites à chercher de préférence des financements sur ses places boursières (Hong Kong, Shanghai, Shenzhen ou désormais Pékin).

Weibo, équivalent en Chine de Twitter où ce réseau social est bloqué, est coté aux Etats-Unis depuis 2014.

L'entreprise a indiqué vouloir vendre 11 millions d'actions au prix unitaire de 388 dollars de Hong Kong, soit 485 millions d'euros.

Hong Kong est devenue une place attrayante pour les entreprises technologiques chinoises, soumises à une surveillance et des restrictions plus strictes aux Etats-Unis.

Nombre d'entre elles y ont levé des fonds ces derniers mois lors d'une seconde cotation en Bourse, à l'image du moteur de recherche chinois Baidu ou du géant du e-commerce Alibaba.

Sur fond de rivalité technologique avec Washington, la Chine planche sur un durcissement des conditions de cotation à l'étranger pour ses entreprises.

Pékin, qui redoute un transfert de données sensibles à l'étranger, souhaite au préalable un examen approfondi des risques en matière de cybersécurité.

Selon l'agence d'information financière Bloomberg, les autorités chinoises ont ainsi demandé à Didi, l'équivalent d'Uber en Chine, de se retirer de Wall Street où le groupe est coté depuis cet été.

Didi, qui domine dans son pays le marché de la réservation de voitures avec chauffeur (VTC), est visé depuis juillet par une enquête administrative en lien avec sa collecte de données privées.

Dans un contexte de nationalisme économique, le régime communiste vient d'ouvrir une nouvelle Bourse à Pékin, destinée aux PME, particulièrement celles actives dans les nouvelles technologies.

afp/al