la LFP

PARIS (awp/afp) - La justice a offert "une lisibilité claire pour les téléspectateurs" en sommant jeudi Canal+ de diffuser et de payer deux matches de L1 par journée dont la chaîne ne voulait plus, a salué vendredi la Ligue de football professionnel (LFP).

La décision du tribunal judiciaire de Paris mercredi et celle du tribunal de commerce de Nanterre jeudi "permettent d'offrir une lisibilité claire pour les téléspectateurs qui pourront suivre dès ce week-end les rencontres de Ligue 1" sur Amazon Prime et Canal+, a écrit la LFP dans un communiqué.

Après une première décision mercredi favorable à la Ligue, le tribunal de commerce de Nanterre a ordonné jeudi à Canal+ de payer et diffuser deux matches de Ligue 1 par journée dès samedi, en vertu de son accord de sous-licence avec beIN Sports.

C'est donc bien Canal+ qui diffusera Troyes-Paris SG samedi (21h00) et Metz-Lille dimanche (17h00), et devra s'acquitter de la première facture de 68 millions d'euros TTC attendue par la Ligue, selon cette décision, même si la chaîne a annoncé son intention de faire appel.

"Les décisions judiciaires confortent la position de la LFP", a estimé le président de la LFP, Vincent Labrune, cité dans le communiqué.

"Dans ce dossier où la LFP défend le juste et simple principe qu'un contrat est fait pour être respecté, le plus important est maintenant d'offrir aux supporters une vision claire de la diffusion de leur feuilleton préféré. La diffusion des rencontres sur les chaînes du Groupe Canal+ et la plateforme Prime Video constitue une très bonne nouvelle pour la Ligue 1 Uber Eats, qui va aussi et enfin pouvoir compter sur le retour du public dans les stades", a-t-il fait valoir.

La chaîne cryptée, titulaire des deux rencontres du lot N.3 pour 332 M EUR annuels en vertu d'un accord de sous-licence avec beIN Sports, juge le montant de ce lot surévalué depuis l'attribution en juin de 80% des rencontres à Amazon contre 250 M EUR annuels seulement.

Et dans ce dossier aux multiples volets, d'autres procédures restent néanmoins en cours puisque le tribunal judiciaire de Paris doit encore se prononcer sur la "caducité" du lot N.3, une procédure au fond qui ne sera pas ouverte avant le mois de novembre. En outre, beIN a également porté l'affaire devant la Commission européenne pour "distorsion concurrentielle".

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