Les investisseurs ont longuement étudié les résultats trimestriels d’Uber. Si l’action du géant de la réservation de voitures avec chauffeur (VTC) a nettement reculé après leur publication, elle progresse désormais de plus de 6 % à 44,55 dollars. Les investisseurs ont été sensibles aux propos de Dara Khosrowshahi, le directeur général, qui reste confiant dans sa capacité à atteindre un Ebitda ajusté trimestriel positif d'ici la fin de l'année 2021. Ils se sont aussi souvenus de la grande victoire remportée cette semaine en Californie, avec le maintien du statut de travailleur indépendant.

Toutefois, en dépit de ces bonnes nouvelles, c'est de nouveau dans le rouge vif que se retrouvent les comptes d'Uber, avec une perte nette de 1,09 milliard de dollars entre juillet et septembre 2020. Cela représente une perte de 62 cents par action, là où le consensus Zacks attendait une perte de 60 cents par action. En parallèle, l'Ebitda ajusté est également nettement négatif à -625 millions de dollars.

De son côté, le chiffre d'affaires d'Uber s'établit à 3,13 milliards de dollars au troisième trimestre 2020 (-18% sur un an), manquant de peu (0,47%) les attentes du marché.

Les performances d'Uber sont néanmoins dichotomiques. Si le pôle livraison de repas a explosé en raison de la crise du Covid-19 et des mesures prises pour l'endiguer, c'est l'inverse pour son activité de VTC.

Ainsi, l'activité de livraisons a vu son chiffre d'affaires bondir de 125% à 1,45 milliard de dollars, alors que les activités de mobilité ont plongé de 53 % à 1,36 milliard.

A l'avenir, Uber entend bien accélérer dans les livraisons de repas. C'est dans cette optique d'ailleurs qu'il avait mis la main sur la société américaine Postmates, l'été dernier, pour un montant d'environ 2,65 milliards de dollars.