New York (awp/afp) - Le patron d'Uber Dara Khosrowshahi a annoncé d'importantes réductions de coûts pour juguler la dégringolade de la Bourse new-yorkaise, dans un courriel envoyé dimanche aux employés de l'entreprise et publié lundi par CNBC.

Reconnaissant un "bouleversement sismique" à Wall Street, M. Khosrowshahi a insisté sur la nécessité pour la plateforme de réservation de voitures avec chauffeur de réagir rapidement.

L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a accusé vendredi sa cinquième baisse hebdomadaire de suite et chuté de plus de 22% depuis le début de l'année dans un marché inquiet à la fois de la persistance de l'inflation et de la hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale.

Dans ce contexte, Uber va devoir couper ses dépenses en marketing et ses primes "les moins efficaces", a indiqué M. Khosrowshahi.

Les nouvelles embauches devront elles "traitées comme un privilège", a ajouté le dirigeant.

Ces décisions font suite à celles d'autres groupes technologiques, dont la plateforme de courtage en ligne Robinhood, qui a annoncé fin avril le licenciement de 9% des effectifs de la société.

Le patron d'Uber a par ailleurs affirmé que le groupe allait revoir ses méthodes de calcul pour évaluer sa rentabilité.

La mesure la plus importante sera désormais le flux de trésorerie disponible, qui donne une indication sur la capacité d'une entreprise à investir ou à verser des dividendes à ses actionnaires.

Jusqu'à présent, Uber se focalisait essentiellement sur le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA).

Au premier trimestre 2022, Uber a réalisé un chiffre d'affaires de 6,9 milliards de dollars, plus du double de ses revenus à la même période l'an dernier.

Le groupe californien a en revanche subi une perte nette de 5,9 milliards de dollars, due en grande partie à sa participation dans plusieurs entreprises à la santé financière chancelante, dont le "Uber chinois" Didi.

Dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse, l'action Uber reculait d'environ 3%.

Contacté par l'AFP, Uber n'a pas répondu dans l'immédiat.

afp/rp