L'action Ubisoft chute de 7,50% à 57,02 euros, reléguée à l'avant dernière place de l'indice SBF 120 à la suite de la présentation d'objectifs annuels décevants. Pour l'exercice 2021-22, l'éditeur de jeux vidéo cible un résultat opérationnel ajusté compris entre 420 et 500 millions d'euros et une croissance à un chiffre du net bookings, l'équivalent des revenus. Les marchés anticipaient respectivement 526 millions d'euros et une progression de l'activité de 9%.

" Le back-catalogue sera stimulé par sa robuste dynamique sous-jacente, par un line-up de sorties nettement plus soutenu en 2020-21 qu'en 2019-20 et par des plans post-launch plus importants, plus que compensant la base de comparaison élevée de 2020-21 résultant de l'impact du confinement sur l'engagement global " a commenté l'éditeur de jeux vidéo. L'année verra notamment la sortie de Far Cry 6, Rainbow Six Quarantine, Riders Republic, The Division Heartland et Roller Champions.

Invest Securities souligne que les prévisions de revenus sont moins importantes qu'escompté à la suite d'un nouveau décalage de jeu AAA. Il s'agit de Skull and Bones, qui sortira désormais sur l'exercice fiscal 2022-23. L'analyste observe également que les "dépenses R&D continuent d'augmenter fortement ". Elles devraient augmenter de 15% sur l'exercice en cours, soit nettement plus que les revenus.

Sur l'exercice 2020/2021, clos fin mars, Ubisoft avait pourtant généré un résultat opérationnel record. Le groupe français a généré un résultat net part du groupe de 103,1 millions d'euros contre une perte de 125,6 millions d'euros sur l'exercice précédent. Le résultat opérationnel ajusté de l'éditeur de jeux vidéo s'est élevé à 473,3 millions d'euros contre 34,2 millions d'euros réalisés en 2019-20, en ligne avec l'objectif compris entre 450 et 500 millions d'euros.

Le net bookings, équivalent des revenus, ont atteint 2,24 milliards d'euros, en hausse de 46,1% (+49,5% à taux de change constants). Le groupe visait entre entre 2,22 et 2,28 milliards d'euros.

La génération de trésorerie provenant des activités opérationnelles (non-IFRS) s'élève à 169 millions d'euros contre une consommation de 86,4 millions d'euros en 2019-20.