Ubisoft Entertainment : en berne, les mineurs chinois privés de jeux en ligne la semaine
Le 30 août 2021 à 15:39
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L'action Ubisoft (-1,71% à 52,82 euros) affiche l'une des plus fortes baisses de l'indice SBF 120, les autorités chinoises ayant décidé de limiter le temps passé par les mineurs à jouer aux jeux vidéo en ligne. L'autorité chinoise de régulation impose aux entreprises de n'autoriser l'accès des mineurs à ces jeux que pendant une heure par jour, de 20 à 21 heures, les vendredi, samedi et dimanche, ainsi que les jours fériés. L’objectif serait de limiter la dépendance des mineurs à ces jeux. Ils étaient auparavant autorisés à jouer une heure et demi par jour.
En limitant l'accès des jeunes aux jeux vidéo, le gouvernement cherche à "protéger efficacement la santé physique et mentale des mineurs", a déclaré lundi l'agence de presse chinoise Xinhua. Plus tôt cette année, président chinois Xi Jinping a lui aussi mis en garde contre les dangers de la dépendance des jeunes aux jeux vidéo, la qualifiant de "problème social".
Début août, un journal contrôlé par l'État chinois, Economic Information Daily, avait critiqué les jeux en ligne en les qualifiant d'"opium pour l'esprit". En l'espace de quelques heures, l'article avait disparu du site Web du journal, avant de réapparaître plus tard avec certains des termes les plus durs supprimés.
Cette nouvelle restriction intervient alors que les géants chinois d'Internet sont dans le viseur des autorités du pays depuis l'automne dernier afin de limiter leur puissance. Alibaba puis Tencent ont fait les frais du renforcement du contrôle de Pékin sur ce secteur.
Ubisoft Entertainment figure parmi les leaders mondiaux du développement et de l'édition de jeux vidéo interactifs destinés aux consoles, aux PC, aux smartphones et aux tablettes. Le CA par activité se répartit comme suit :
- distribution de jeux vidéo (57,5%) ;
- édition et production de jeux vidéo (42,5%).
Le CA par source de revenus se ventile entre ventes de jeux vidéo en ligne (86,3%), de boîtes de jeux vidéo (7,6%), de services (4,7% ; notamment services de livraison digitale ou physique de contenus, services de mises à jour, de correction, d'amélioration et de maintenance) et de licences (1,4%).